Le tennisman algérien Samir Hamza Reguig, s’est illustré en finale du Tableau Simple du tournoi professionnel masculin « M15 », disputée dimanche passé à Monastir (Tunisie), en s’imposant contre le Français Etienne Donnet.
Le jeune international algérien a réussi à renverser son adversaire, pour remporter le gain de la finale. Hamza Reguieg, a entamé son tournoi tout d’abord par battre le Bosnien Aldin Setkic, avant d’enchaîner avec le Russe Savva Polukhin, puis le Français César Bouchelaghem et le Japonais Shinji Hazawa. Doté d’un prize-money de 15.000 USD, ce tournoi professionnel « M15 », qui s’est déroulé du 29 juillet au 4 août, sur des courts en surface rapide, a drainé des joueurs bien classés, notamment l’Ukrainien, Yurii Dzhavakian, tête de série N1. Ce titre, est une magnifique victoire méritée de l’Algérien Samir Hamza Reguieg en finale contre tête de série numéro 6, le Français Etienne Donnet. Formé par l’entraîneur Soltani Hocine au club Hai Salam Oran, Hamza, faut-il le souligner, se bat depuis des mois sur les circuits secondaires, ce premier sacre professionnel est venu récompenser ses efforts, sa persévérance et son abnégation.
Tout d’abord, vos impressions sur cette consécration de Monastir …
« C’est un très grand soulagement d’avoir décroché le titre de ce tournoi professionnel que j’attendais depuis bien longtemps. Après plusieurs mois de sacrifices et d’entraînements, je suis finalement très satisfait et heureux de ce bon résultat. Au départ, je n’étais par le favori, pour remporter ce tournoi, mais j’ai finalement créé la surprise, ce qui me rend heureux et en même temps soulagé. Maintenant, j’ai confiance en moi et à mes capacités, pour continuer à gagner encore plus de titres et atteindre mes objectifs ».
Cette finale a été difficile pour vous ?
« Oui, j’ai perdu le premier set. Mon adversaire a super bien joué, moi je suis rentré un peu stressé, pour ma première finale dans ce concours international, mais après le 2e set, j’ai retrouvé mon énergie pour gagner. Pour le 3e set, j’ai donné le meilleur de moi-même sur le terrain, car j’avais besoin de ce titre. Surpasser un bon joueur bien classé et de surcroît tête de série numéro 6, c’est vraiment motivant. Cette consécration va m’ouvrir le chemin vers d’autres succès à l’avenir ».
Vous êtes actuellement sans club en Algérie, donnez-nous une explication ?
« Je ne suis licencié dans aucun club en Algérie à ce jour et ce, depuis des années. Je représente tout simplement les couleurs nationales, dans des rendez-vous internationaux. Pour mes entraînements, je fais partie d’une académie de tennis à Rome en Italie depuis 5 ans. Je ne cesserai de remercier mes parents et ma famille, qui me prennent en charge et me payent les frais de mon séjour dans cette académie de Rome. Sans eux, je n’aurais jamais pu atteindre le haut niveau et mes objectifs. Je tiens à préciser, que je ne perçois aucune aide de la part de la Fédération algérienne de tennis ».
Et comment faites-vous pour participer aux tournois internationaux ?
« Notre fédération de tennis, ne m’aide en aucun cas. Je m’inscris moi-même avec l’aide de mon père aux compétitions internationales et je trace mon programme des tournois avec mon entraîneur. Je remercie toujours mon père, qui m’aide énormément. Malheureusement, la fédération ne m’assure aucune aide depuis des années c’est peut-être par manque de moyens financiers. C’est dommage, car nos voisins Tunisiens et Marocains, bénéficient de toutes les prises en charge et aides de la part de leur fédération. Je souhaite bien voir cela un jour chez nous ».
Présentez-nous votre académie de Rome où vous effectuez vos entraînements ?
« Je m’entraîne à l’académie de Colle Degli Dei, de tennis à Rome qui présente de bons terrains et toutes les commodités nécessaires. Je suis bien encadré et je travaille au sein d’un bon groupe comme une famille. Je suis encadré par l’entraîneur Corrado Favela, la clé de ma réussite. Un coach qui s’investit à fond avec moi. Tout le monde dans cette académie me soutient. Je dois me préparer intensément pour appliquer mon programme de compétitions internationales, tout d’abord à Bali en Indonésie, pour participer à deux tournois dotés de 25 000 $ et aussi à deux autres tournois à 15 000 $. Ces tournois, me permettront d’améliorer mon classement mondial ».
Votre père arrive-t-il à supporter tous les frais à longueur d’années ?
« Mon père et ma famille ne cessent de m’aider et de s’impliquer à fond pour mon bien. Certes, c’est très difficile pour eux, qui payent mes entraînements à l’année et il me faut au moins participer à 20 tournois par an. Cela, sans compter les frais de l’hébergement, les billets d’avion. Fort heureusement, j’ai actuellement mon sponsor Dunlop, qui m’aide avec les équipements, raquettes, chaussures et cordages ».
Et pour conclure …
« J’ai une pensée amicale à mon ancien entraîneur Hocine Soltani, avec lequel, j’ai fait mes débuts à Hai Salam et qui m’a beaucoup appris. Je lui souhaite que du bien dans sa carrière d’entraîneur ».
Propos recueillis par : Sadek Belkebir