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Une Ferrari impressionnante, mais Red Bull est d’un autre niveau

Peut-on se réjouir d’une troisième et quatrième place ? Non, pas vraiment si l’on se contente du simple résultat. Oui, si l’on considère la perspective. A Suzuka, la Ferrari n’a pas été en tête de l’affiche et Red Bull a dominé de manière éclatante : Verstappen a fait ce qu’il voulait, Pérez jouant son rôle de lieutenant, et a franchi la ligne d’arrivée avec une douzaine de secondes d’avance, sans trop forcer. Un doublé indiscutable, une voiture qui n’a pas subi d’usure des pneus sur une piste difficile, rapide seulement quand cela était nécessaire, soit presque jamais.

Une Ferrari offensive

Face à la meilleure Red Bull de 2024, la Ferrari n’a pas démérité. Les 20 secondes de retard de Sainz, troisième, signifient un sacrifice de 4 dixièmes par tour, ce qui n’est pas négligeable. Mais il n’y a pas eu d’effondrement, au contraire, les SF-24 ont convaincu, ont attaqué, ont montré avec Leclerc qu’elles avaient totalement surmonté les difficultés des années précédentes, lorsque les pneus se désintégraient sur la distance. Tant Carlito (Carlos Junior) que Charles ont bien couru et il n’y a même pas eu l’émotion du duel entre les deux, car lorsque Sainz a plongé comme un faucon sur Leclerc à 7 tours de la fin, le Monégasque s’est écarté sachant qu’il aurait été inutile de résister. Le duel direct avec Red Bull a manqué, encore trop loin devant, mais le GP du Japon a montré qu’il y a un espoir réel que Ferrari puisse remporter d’autres courses à l’avenir et offrir des émotions, même si dans la lutte pour le titre, il faut être très réaliste et attendre encore un certain temps.

Sainz, une fois de plus, a mieux performé que Leclerc, mais le rendement de Charles n’a pas été moindre : le vrai problème est qu’en partant de la huitième position, il ne pouvait pas espérer faire des miracles. Géniale la stratégie, presque obligatoire, d’un arrêt aux stands, cependant, si Leclerc était parti dans les deux premières lignes, le résultat final n’aurait pas été très différent. Il est évident que le travail, désormais, devra se concentrer sur l’élargissement de la « fenêtre » dans laquelle les pneus peuvent donner le meilleur, surtout en qualification.

Mercedes de plus en plus loin

La bonne nouvelle pour Ferrari est qu’elle s’est débarrassée de la menace d’une McLaren qui en course n’est pas aussi forte qu’en qualification, tandis que Suzuka a marqué l’éloignement supplémentaire de Mercedes des positions élevées, avec Hamilton (9e) qui a de nouveau été plus lent que Russell (7e) : et il y a ceux de Ferrari qui commencent à s’inquiéter. Sainz s’inquiète aussi, il quittera une équipe en pleine santé pour aller Dieu sait où, étant donné que toutes les autres équipes sont en difficulté. Mais il détourne les mauvaises pensées en pensant au présent, à l’obligation de devoir rester devant Leclerc, réussissant systématiquement en piste, et pointant à 4 points de son équipier, avec 1 Grand Prix en moins.

 

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