Guitoun : « Petkovic est un sélectionneur qui a de l’expérience »
Le jeune international algérien, Kevin Guitoun, n’a pas été très chanceux lors de sa première CAN avec la sélection algérienne en Côte d’Ivoire qui a vu les Verts éliminés dès le premier tour de la compétition sans la moindre victoire. L’arrière droit ne regrette tout de même pas son engagement avec l’Algérie. Avec le FC Metz, Guitoun joue régulièrement et s’impose comme titulaire indiscutable pour sa première saison en Ligue 1 française. A ses débuts aux côtés de Ryad Mahrez, Islam Slimani, Ismaël Bennacer et autres vedettes de la sélection nationale, Guitoun avoue que le contact avec ses coéquipiers et son intégration ont été parfaits. « Je n’étais pas le seul nouveau, lorsque j’ai intégré la sélection algérienne. Il y avait également Farès (Chaïbi), Rayan (Aït-Nouri), on était un peu la nouvelle génération qui arrivait en sélection donc ce qui facilite aussi un peu la chose quand on n’est pas tout seul. On a été très bien accueillis par le staff par les joueurs et franchement ça a facilité beaucoup la chose », a déclaré Guitoun lors d’une interview accordée à nos confrères de DZ Foot.
Le latéral droit de Metz a souligné également ses liens forts avec l’Algérie. « J’ai ma famille qui est en Algérie, c’est mon pays et on sait tous ce que l’Algérie représente pour nous tous. Je n’ai pas hésité une seule seconde à représenter l’Algérie, c’est une très grande fierté. Je comprends de plus en plus l’arabe, je parle un petit peu, c’est plus facile de comprendre », explique-t-il avant d’ajouter à propos de sa première sélection : « J’ai reçu ma première convocation en sélection avec beaucoup d’émotion. J’e l’ai appris en rentrant à Bastia. Je venais juste d’atterrir, mon téléphone sonne et j’apprends que je suis sélectionné. J’ai eu les larmes aux yeux, je l’avoue. Cela fait chaud au cœur et cela fait très plaisir. Juste avant, j’ai eu un contact avec Djamel Belmadi et aussi avec Aziz qui est entraîneur des gardiens, qui m’avait appelé après un match contre Valenciennes et qui me demandait si tout était bon au niveau de mes papiers. Il n’y avait pas de souci, donc voilà on a fait les choses très vite ».
Toutefois Guitoun, et après quelques matchs amicaux sous le maillot national, va connaître une grande déception lors de la phase finale de la CAN en Côte d’Ivoire, disputée les mois de janvier et février derniers. « Juste après le coup de sifflet final de la rencontre face à la Mauritanie, c’était compliqué, très compliqué parce qu’à la fin du match, on n’y croit pas. On est sur le terrain mais c’est très compliqué de se dire que l’Algérie sort là maintenant en phase de poules alors qu’on ne va pas se le cacher, on avait la possibilité de s’en sortir largement. On pense aussi à ce qui va se passer après, à l’avenir et on sait que ça va être très compliqué à digérer. Donc on sort du terrain, moi forcément les larmes aux yeux, très déçu. On va à l’hôtel, on devait manger mais je pense que personne n’a mangé. On était tous comme ça, assis à table, personne ne disait un mot, vu la déception qui régnait. On savait qu’on devait reprendre le vol le lendemain et c’était très compliqué d’encaisser ça », regrette Guitoun avant de poursuivre : « La chose la plus difficile c’est qu’on sait qu’on a déçu des millions d’algériens et qui, je pense, leur a fait très mal. Personnellement C’était ma première grande déception et forcément décevoir tout ce peuple qui était derrière nous et qui attendait beaucoup de nous. C’est vraiment très compliqué à digérer ». « Je ne sais pas vraiment ce qui n’a pas marché. Cela a commencé le premier match, on domine largement et on se prend un but comme ça sur penalty. On sait que si on démarre bien ce match là ce ne serait pas du tout la même compétition. Après voilà c’est peut-être plein de petits détails qui ont fait que forcément ça n’a pas fonctionné », explique-t-il.
Et pourtant le jeune de Metz avait déclaré juste avant la CAN que l’Algérie n’était pas forcément favorite de cette édition. « Je pense qu’on le savait tous qu’on n’était pas favori. Il y avait, je pense, d’autres équipes comme le Maroc qui avait fait une très bonne Coupe du monde, le Sénégal qui était champion en titre. Donc on n’était pas les principaux favoris. Après oui, on savait qu’on était une équipe qui était potentiellement capable de gagner cette Coupe d’Afrique, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais je pense qu’on était tous conscients qu’on n’était pas le premier favori, on était tous réalistes par rapport à ça et je pense qu’on le sait tous. On l’a bien vu, on a fait un mauvais parcours », dira Guitoun.
Maintenant que la page de la dernière CAN est tournée, les joueurs dont fait partie Kevin Guitoun sont appelés à travailler avec un nouveau staff national, à sa tête le Bosnien Vladimir Petkovic. « On le connaît forcément avec son parcours qu’il a fait avec la Suisse, il a été pas mal d’années là-bas et il a fait du très bon travail donc c’est un sélectionneur qui a de l’expérience. Je ne le connais pas personnellement mais j’espère le découvrir », dira Guitoun à propos de son nouveau sélectionneur qu’il va découvrir sur le terrain dans quelques jours.
L. A.