Noale a des idées claires sur la façon de croître à long terme, en commençant par la fourniture progressive des RS-GP 2024, également aux pilotes de l’équipe satellite. Le directeur de course Bonora explique : « Oliveira l’aura immédiatement, Fernández dès que possible : ainsi, il y aura un partage accru des données, fondamental pour progresser et bénéfique pour les deux équipes ».
La compétition technologique en MotoGP a atteint des niveaux extrêmement élevés et Aprilia en est consciente. Pour combler l’écart avec Ducati, leader dans la catégorie reine, l’équipe de Noale a amélioré l’aérodynamique avec de grandes innovations. En attendant de savoir si, et dans quelle mesure, ces nouveautés réduiront l’écart avec les premiers en course, l’équipe italienne commence à planifier sa remontée à travers une nouvelle méthode de travail, similaire, à certains égards, à celle de Ducati. Un concept révélé d’abord par le directeur général Massimo Rivola, puis par le manager de l’équipe factory, Paolo Bonora.
Nouvelle méthode
Selon la direction d’Aprilia, tout commence par un partage accru des données. Cela est possible si les moyens en piste sont similaires. C’est ainsi que vient l’idée d’impliquer davantage l’équipe Trackhouse, une équipe satellite qui alignera le Portugais Miguel Oliveira et l’Espagnol Raúl Fernández. Cette équipe disposera du matériel factory, le même que celui des pilotes « officiels » Aleix Espargaró et Maverick Viñales. Ainsi, selon les dirigeants d’Aprilia, l’échange d’informations sera plus facile.
La première confirmation était venue lors de la présentation de l’équipe Trackhouse, lorsque le directeur général d’Aprilia, Rivola, avait expliqué qu’Oliveira aurait également une RS-GP24. Un concept réaffirmé de manière encore plus forte par Bonora après avoir levé le voile sur la nouvelle MotoGP : « Nous avons réalisé les six motos de 2024 pour Espargaró et Viñales et Oliveira : dès que possible, nous en donnerons une également à Fernández. Les deux équipes seront basées à Noale, donc nous verrons de grandes opportunités pour les deux équipes car nous pouvons analyser plus de données ensemble, ce qui est la base pour progresser ». Cette philosophie suit de près le modèle de Ducati, qui, fort de huit motos en piste, dont quatre « officielles », a pu s’améliorer et dicter le rythme sur le plan technologique.
Amayas LAAZIB
