Débauché de son poste de sélectionneur national, Djamel Belmadi est parti au Qatar, son lieu de résidence, sans donner suite à la résiliation de son contrat avec la Fédération algérienne de football (FAF). Cette dernière avait alors pondu un communiqué dans lequel elle confirmait le départ de Belmadi.
Face à cette situation confuse, les deux parties campent sur leurs positions respectives. Selon certaines sources, le coach souhaiterait aller au bout de son contrat, soit jusqu’en 2026 ou percevoir la totalité de ses salaires. Une fortune pour l’instance faîtière qui, faut-il le souligner, voit sa situation financière virer au rouge. Belmadi serait prêt à aller au charbon pour avoir gain de cause et répondre à sa manière à Walid Sadi pour son manque de respect à son égard.
Le tweet de Sadi à l’origine du désaccord
Il faut savoir que c’est le tweet du président de la FAF annonçant s’être mis d’accord avec Belmadi pour la résiliation du contrat à l’amiable qui est à l’origine de ce bras de fer. Furieux, le technicien algérien s’est alors muré dans un silence. Pour enfoncer davantage son antagoniste, Djamel Belmadi aurait exigé l’intégralité de ses salaires restants, soit 36 mensualités. Ce qui équivaut à un montant de 6 millions et 240 000 euros. Une fortune qui met la FAF dans l’embarras. Car si ses revendications ne seront pas satisfaites dans un délai d’une semaine, le champion d’Afrique 2019 portera l’affaire devant la FIFA.
Belmadi est respectueux de son « contrat moral »
Tout le monde est unanime à dire et à confirmer que Djamel Belmadi porte l’Algérie dans son cœur, soit en tant que sportif ou tout simplement en sa qualité de citoyen algérien. Cette dernière sortie de Belmadi est, pour le moins surprenante. Il ne réclame certes que son dû, mais en bon algérien et ayant fait savoir à maintes reprises qu’il avait un « contrat moral » avec le peuple, le désormais ex-coach national entend mener la vie dure à ceux qui lui ont manqué de respect.
La FAF dans l’embarras pour son successeur
En installant une commission ad-hoc en charge d’étudier les candidatures pour la succession de Djamel Belmadi, la Fédération algérienne a reçu plus d’une vingtaine de CV, comme affirmé par Mohamed Maouche, mais risque de se retrouver face à un mur. En effet, tant que ce conflit n’est pas encore définitivement assaini, la FAF n’est pas en mesure de faire appel à un nouveau coach pour prendre la barre technique des Verts.
Djamel ABED
