MOTOSPORTS

Andretti-Cadillac : Demande d’entrée en F1 rejetée 

On en reparlera en 2028

L’équipe américaine, soutenue par le géant automobile américain General Motors, ne sera pas sur la grille en 2025 ni en 2026 : c’est ainsi que Liberty Media (et les dix équipes actuelles) répondent aux pressions de la FIA pour la onzième écurie.

Il n’y aura pas, du moins dans les années à venir, une onzième équipe sur la grille de départ du Championnat du monde de Formule 1. Dans un long communiqué publié dans l’après-midi du 31 janvier, les organisateurs du championnat ont en effet fermé la porte à Andretti-Cadillac, confirmant les préoccupations déjà soulevées ces derniers mois par les dix équipes de F1 après l’officialisation de la candidature promue par la FIA. L’écurie américaine dirigée par Michael Andretti, avec le soutien du légendaire père Mario, aurait été prête à entrer dès 2025 – à tel point que ces derniers jours, une maquette d’une monoplace (à l’échelle) avait même été vue en soufflerie – mais ce n’est qu’à partir de 2028 que General Motors aurait apporté un soutien technologique en tant que fournisseur d’une unité de puissance.

Une attente jugée manifestement trop longue par Liberty Media et par les équipes qui, dès le dépôt de la première candidature à l’appel d’offres ouvert l’année dernière par la Fédération, s’étaient opposées à la nouveauté en soulevant des objections d’ordre économique : avoir une écurie de plus en piste, en plus des problèmes logistiques liés au nombre de garages et à l’espace disponible dans les paddocks des circuits, implique également une réduction des revenus pour chacun des participants. En bref, partager un gâteau en onze parts n’est pas la même chose que de le couper pour satisfaire dix convives, à moins que le gâteau ne soit (au moins un peu) plus grand. C’est pourquoi, dans le communiqué officiel, Liberty laisse néanmoins une porte ouverte pour l’avenir.

En d’autres termes, refuser l’entrée aux Andretti qui auraient dû se procurer une unité de puissance pour 2025 (on parlait d’un accord préliminaire possible avec Renault), c’est une chose, mais refuser l’entrée à un géant de l’automobile comme General Motors – le groupe auquel appartient la marque Cadillac – qui a déjà annoncé la construction d’une unité de puissance propriétaire pour 2028, c’en est une autre. Ce n’est pas un hasard si c’est précisément cette hypothèse d’ouverture qui est explicitée dans le communiqué de Liberty Media : « Nous serions favorables à envisager différemment une demande d’entrée d’une équipe dans le Championnat 2028 avec une unité de puissance GM, que ce soit en tant qu’équipe officielle ou en tant que client GM, concevant tous les composants en interne. Dans ce cas, il y aurait des facteurs supplémentaires à prendre en compte quant à la valeur que l’équipe apporterait au championnat, étant donné l’entrée d’un nouveau constructeur automobile prestigieux ».

Djaffar KHODJA

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