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Mouloud Latrèche décoré de l’Ordre du « Soleil Levant, Rayons d’Argent»

Lors d’une cérémonie tenue mardi à l’ambassade du Japon

Le maître algérien de karaté, Mouloud Latrèche, ceinture noire (8e Dan) et expert international, a été décoré mardi à Alger par l’ambassadeur du Japon au nom du gouvernement nippon, de l’Ordre du « Soleil Levant, Rayons d’Argent », pour sa grande contribution de la discipline et ses valeurs à travers le monde et la consolidation de l’amitié entre l’Algérie et le Japon.

Après avoir été distingué par le ministère des Affaires étrangères du Japon, pour sa contribution à la promotion du karaté, une spécialité japonaise par excellence et à son rôle dans la consolidation des liens d’amitié entre l’Algérie et le pays du soleil levant, Mouloud Latrèche a une fois de plus été honoré par les plus hautes autorités de cette grande nation asiatique. En effet, c’est la deuxième fois, en l’espace de quelques mois, que les autorités suprêmes du Japon, honorent le maître Mouloud Latrèche, ceinture noire 8e dan de karaté, expert international et président de la Japan Karaté Association (JKA), également membre de la commission technique africaine de karaté, pour une distinction honorifique. La première ayant été par la remise du certificat du prix d’honneur du ministre des Affaires étrangères du Japon le 20 mars dernier. Les contributions exceptionnelles de M. Latrèche à la promotion et la consolidation de l’amitié entre l’Algérie et le Japon dépassent largement un seul signe d’appréciation. De ce fait et au nom du gouvernement nippon, M. l’ambassadeur a remis à M. Latrèche l’insigne de la décoration japonaise de l’Ordre du Soleil Levant, Rayons d’Argent, décernée par l’empereur du Japon.

M. Latrèche, en tant qu’éminent pratiquant de karaté en Algérie, s’est consacré à l’entraînement et à l’enseignement des pratiquants algériens de karaté pendant de longues années. C’était en 1973 que M. Latrèche a fondé la branche algérienne de la JKA, dont il est devenu le premier président. Sous sa direction au cours des années, l’association a vu élargir son champ d’actions et son nombre d’adhérents par la mise en place de nouvelles sections locales. C’était aussi sur l’initiative de M. Latrèche que la Coupe de l’Ambassadeur du Japon de karaté a été organisée en 2019. Ce ne sont que quelques exemples qui illustrent les grands efforts déployés par M. Latrèche pour la promotion du karaté en Algérie. Suite à sa distinction, M. Latrèche a déclaré : « Je suis très honoré de recevoir cette distinction suprême de la part de l’Empereur du Japon. C’est la seconde fois en moins d’une année que je suis honoré par les plus hautes autorités de ce pays pour lequel j’ai beaucoup d’admiration. Pour moi, le karaté n’est pas seulement un sport.

C’est aussi une culture et une philosophie de vie qui se rapproche sensiblement de ma religion. En effet, les principes fondamentaux de cet art martial, comme le respect, la propreté, la paix, le travail, sont en parfaite adéquation avec l’islam. Je profite de l’occasion pour remercier son excellence l’ambassadeur du Japon en Algérie Kono Akira, qui depuis son arrivée dans notre pays déploie de grands efforts à destination du mouvement associatif, notamment à l’adresse des handicapés», a souligné Mouloud Latrèche, qui était accompagné des membres de sa famille. «C’est pour moi un immense plaisir d’organiser pour la seconde fois une cérémonie de distinction en l’honneur de Mouloud Latrèche. Cette décoration, décernée par l’empereur du Japon, vient exprimer toute la gratitude de mon pays pour cet éminent pratiquant du karaté, qui a consacré sa vie à la promotion de cet art martial japonais en Algérie et par là même contribue activement à renforcer les liens d’amitié entre nos deux pays», a souligné, pour sa part l’ambassadeur du Japon en Algérie.

Lors de son intervention dans cette cérémonie, l’ambassadeur du Japon s’est exprimé en disant : « Je souhaite souligner ici, que ce n’était pas seulement un art martial ou une discipline sportive d’origine japonaise que maître Latrèche a promu en Algérie. C’était une culture et un mode de vie japonais profondément enracinés dans la théorie et la pratique du karaté avec lequel beaucoup de karatékas algériens ont pu se familiariser grâce à lui. C’est là où nous sommes particulièrement reconnaissant ». Et d’ajouter : « Il ne faut pas oublier que le karaté commence et finit par le respect. C’est le premier des 20 préceptes par Gichin Funakoshi, le grand maître de karaté moderne. Il a aussi dit « Apprends d’abord à te connaître puis ensuite connais les autres. » Le respect aux autres, connaître et même vaincre soi-même, ce sont quelques éléments essentiels de la culture et la vie spirituelle au Japon traditionnel.

Par ailleurs, il est utile de rappeler à nos lecteurs que la Japan Karaté Association (JKA), représentée dans 109 pays dont l’Algérie, demeure l’école la plus grande au monde et réputée pour ses compétitions en 1 point ou 2 waza-ari (ippon shobu) qui n’ont ni catégories de poids ni protections. Le style shotokan de la JKA se caractérise par son dynamisme et ses techniques explosives (kime). Depuis le 21 mars 2012, la JKA est reconnue au Japon comme une association d’intérêt public. Elle est rattachée à l’Etat et, en ce sens, reconnue comme la référence dans l’enseignement du karaté traditionnel, non seulement au Japon mais aussi dans le monde entier.

N. E.

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