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Des changements attendus chez les Verts

A un mois des éliminatoires du Mondial

A un mois des débuts des éliminatoires de la Coupe du monde, la sélection nationale a profité de la fenêtre internationale pour disputer deux matches amicaux face au Cap Vert et à l’Egypte. Deux tests qui devraient permettre au sélectionneur national de choisir définitivement les joueurs sur qui il pourrait compter et d’autres qu’il va falloir écarter, soit pour des raisons techniques, ou purement disciplinaires.

En effet, avec la méforme des uns, et le retour en forme des autres, Djamel Belmadi a certes l’embarras du choix, mais c’est aussi un casse-tête chinois. Le coach national se retrouve donc contraint de ratisser plus large que prévu initialement et sa liste est appelée à être revue de fond en comble.

Benrahma sera-t-il sacrifié ?
Le premier à être écarté de la liste, ne serait autre que Saïd Benrahma. Car outre son écart de conduite à sa sortie du match face à l’Egypte, le joueur de West Ham qui a pourtant bénéficié de plusieurs occasions pour se distinguer, n’en a pas profité et se retrouve ainsi en haut de la liste des bannis. Même les statistiques ne plaident pas en sa faveur, en huit années de présence en sélection Benrahma n’a inscrit qu’un seul but, et des prestations souvent en deçà des attentes. Tout cela fait que le staff technique national sera face à la nécessité de se tourner vers d’autres éléments en vue d’occuper le flanc gauche de l’attaque, avec la possibilité de revoir Youcef Belaïli.

Belaïli, le plus indiqué pour le remplacer, mais …
Brillant avec sa nouvelle équipe, le MC Alger, Youcef Belaïli est en train de retrouver toute sa splendeur en ce début de saison en portant à lui seul son équipe. Auteur de quatre buts en Ligue 1 Mobilis et autant de passes décisives, l’international algérien sera d’un apport considérable pour la sélection qui a besoin de joueurs habitués aux grands rendez-vous internationaux, et notamment africains. Belmadi a laissé entendre lors d’une de ses sorties médiatiques qu’il ne rate aucune sortie de ses joueurs et particulièrement Youcef Belaïli et Djamel Benlamri.

Benlamri ne sera pas aussi de trop !
Le compartiment défensif des Verts qui a, faut-il le souligner, montré quelques errances, pourrait être remodelé avec le probable retour de Djamel Benlamri pour recomposer la charnière axiale avec Aïssa Mandi. Le défenseur axial du Mouloudia d’Alger sera aussi d’un précieux apport, de par son expérience des terrains africains et sa complicité avec Mandi, sont autant d’atouts non négligeables pour rendre son retour effectif.

Touba et Loucif victimes de l’arrivée de Larouci
Avec la présence de Rayan Aït Nouri qui s’est imposé en titulaire indiscutable, l’arrivée de Yasser Larouci et la polyvalence de Ramy Bensebaïni, les chances de voir Ahmed Touba et Haïthem Loucif retenus dans le groupe pour la CAN, s’amenuisent fortement. Le défenseur de l’US Lecce manque terriblement de rythme, lui a n’a pris part qu’à une seule rencontre en Serie A, durant laquelle il a été impressionnant, mais sa prestation face à l’Egypte a laissé Belmadi et les puristes sur leur faim. Idem pour le joueur formé au Paradou, converti en milieu de terrain à Yverdon Sport, qui devrait lui aussi prendre la porte de sortie, en raison de la forte concurrence dans son poste de prédilection, à savoir latéral.

Ghezzal, Ounas et Bentaleb en attente
Le prochain regroupement de l’équipe nationale verra certainement des changements dans la liste. Outre les joueurs cités précédemment, le coach Djamel Belmadi doit trancher sur le retour de Rachid Ghezzal auteur d’un excellent début de saison avec son équipe stambouliote de Besiktas. Le duo lillois, Nabil Bentaleb et Adam Ounas s’apprête aussi à effectuer son retour en sélection, et ce, après s’être complétement remis de leurs blessures respectives. Les deux joueurs ont d’ailleurs été utilisés par leur entraîneur portugais Paolo Fonseca en Europa League.
Djamel Belmadi s’est récemment exprimé sur la situation des internationaux algériens en indiquant que les portes restent ouvertes pour tout le monde, à condition qu’ils soient au top sur le plan physique et technique. La présence de joueurs de valeur qui ont récemment rejoint la sélection nationale, à l’image de Badredine Bouanani, Farès Chaïbi, Amine Gouiri, et la montée en puissance de Mohamed Amine Amoura pourraient rendre le retour de certains difficile, voire inenvisageable.

Le retour de Bennacer se précise
S’il y a un joueur dont le sélectionneur national, Djamel Belmadi attend le retour avec impatience, c’est bien Ismaël Bennacer, qui est devenu sous les ordres de Belmadi, un pilier de l’effectif et un des grands artisans du sacre africain en 2019. En retrouvant le chemin des entraînements à Milan, lundi dernier, le milieu de terrain algérien a affirmé qu’il travaille énormément pour retrouver sa forme et la sélection nationale en vue de participer à la prochaine CAN en Côte d’Ivoire. Une attente interminable, un long chemin parcouru, vécu dans un profond silence par l’ancien joueur d’Empoli. Bennacer ne veut pour aucune raison rater la CAN et Belmadi patientera jusqu’à la dernière seconde pour l’avoir dans son effectif à Bouaké.
Lors de sa dernière sortie médiatique, Belmadi a affirmé que Bennacer pourrait revenir avant le début de la CAN, se basant sur sa connaissance minutieuse de tous les détails de son dossier médical, malgré les premiers rapports qui ont annoncé une absence plus longue.

Qu’en est-il des autres ?
En vue des échéances internationales qui s’annoncent, la sélection nationale doit présenter un groupe à la hauteur de ses ambitions. Pour cela, les joueurs qui la composent doivent être techniquement et compétitivement les meilleurs dans leurs postes respectifs. Ainsi, la question qui taraude les esprits des supporters et techniciens locaux est la présence continuelle des quatre joueurs issus du Paradou, en l’occurrence, Haïthem Loucif, Hicham Boudaoui, Kadri Abdelkahar et Adem Zorgane. Si les critères de sélection restent toujours les performances sportives, ces éléments sont effectivement des titulaires au sein de leurs clubs, mais leur niveau, aussi élevé soit-il, ne leur permet guère actuellement d’être en sélection nationale. Et ce ne sont pas les opportunités qui manquaient pour faire leurs preuves, car ils en ont eu énormément, mais sans jamais parvenir à s’imposer.

Djamel Abed

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