Il semblerait que la cycliste algérienne, Nesrine Houili, soit proche d’une qualification inédite dans l’histoire de la « Petite Reine » algérienne aux Jeux Olympiques de Paris-2024, au regard de la bonne position qu’elle occupe à présent. Ayant glané plusieurs points d’une importance vitale, dont une trentaine de médailles lors des différentes compétitions arabes et africaines auxquelles elle a participé.
Par Mourad Mellah
Pour savoir plus de détails sur la situation de la sélection féminine, notamment celle de l’athlète Houili, nous avons pris langue avec le directeur des équipes nationales, Abdesslem Dahmane. Ce dernier détient le grade de coach niveau 4, soit le plus élevé échelon de l’UCI. Il a mis en exergue le rôle prépondérant que joue Nesrine Houili au sein de la Sélection nationale. Son coach n’a pas tari d’éloges sur ses prouesses techniques et physiques en assistant ses camarades par son expérience tout en leur prodiguant conseils et techniques, et contribuant à élever le rythme de la concurrence, dans les entraînements mais également lors des compétitions. Notre interlocuteur nous a expliqué que : « La qualification de nos cyclistes ne date pas d’hier mais c’est un objectif que j’ai tracé depuis l’entame de la saison dans l’optique de mettre tout le monde au courant, entre autres, le président de La FAC et les athlètes afin d’assumer chacun de son côté ses responsabilités »
Le chargé de la performance de toutes les Sélections nationales, Dahmane a précisé ainsi « On n’avait que Nesrine dans toute l’Equipe nationale après le départ de plusieurs cadres, donc je me suis assigné un objectif précis, qui consiste en la formation d’une équipe féminine afin de récolter des points à travers une démarche méticuleuse et judicieuse. Pour ce faire, je devais baser mon travail sur Nesrine qui est la plus titrée en Algérie, de par sa disponibilité au championnat du monde, ses points seront doublés en championnat national mais aussi sa disposition à remporter d’amples résultats au Championnat d’Afrique, donc nous récoltons des points d’un peu partout pour étoffer notre escarcelle en dépassant les 580 points et par la même conforter notre classement général ».
Concernant la performance des autres coureuses, le directeur des EN a argumenté sa stratégie en clarifiant comme suit : «J’ai saisi l’occasion de la présence d’autres coureuses de bon niveau dans d’autres fédérations comme le triathlon afin d’augmenter le nombre de points même dans le Championnat national puisque le compte est basé sur le calcul des points empochés par les 5 premiers éléments de l’EN, et grâce à la participation de Nesrine au Championnat du monde, les points empochés par ses coéquipières se sont revus à la hausse, à savoir Yasmine El Meddah et Khadidja Araoui qui ont décroché des médailles d’or et d’argent dans l’épreuve contre-la-montre et la course en ligne ainsi que Chahra Azzouz et Imene Maldji qui se sont adjugées l’or par équipes dans la course en ligne».
S’agissant de sa stratégie à moyen et long terme, notre interlocuteur affirme que « La planification nécessite de l’intelligence pour préparer des athlètes à même de pouvoir rejoindre une équipe continentale. Nous avons de nouvelles recrues. Ces dernières jouissent d’un certain potentiel, mais aussi elles s’appliquent davantage et suivent nos directives. Ce qui a contribué à améliorer le niveau et permet de former une équipe digne, c’est le soutien du premier responsable de la fédération qui a répondu favorablement à nos doléances et rend la tâche possible ». A-t-il conclu.
