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«QUAND JE FAIS QUELQUE CHOSE, J’Y VAIS À 100 % »

WOZNIACKI, DES PAROLES AUX ACTES :

Deux mois à peine après avoir annoncé son come-back à la surprise générale et de hautes ambitions après trois ans de pause, Caroline Wozniacki a d’ores et déjà fait sensation dans cet US Open. Non seulement la Danoise a passé deux tours, mais elle a sorti Petra Kvitova, 11e mondiale, du tournoi. Et si elle imitait Kim Clijsters en 2009, sacrée quelques semaines après sa reprise ?
« Est-ce que je peux gagner l’US Open ? Je le pense. » L’affirmation semblait pour le moins osée, si ce n’est présomptueuse quand Caroline Wozniacki annonçait son grand retour à la compétition le 29 juin dernier dans le magazine Vogue. Surtout après une pause de plus de trois ans et la naissance de deux enfants. Mais si elle est encore loin du Graal, la Danoise a d’ores et déjà montré qu’il fallait la prendre au sérieux dans cette édition 2023 à Flushing Meadows.

La voilà ainsi au 3e tour, stade auquel elle avait tiré sa révérence en Grand Chelem à l’Open d’Australie 2020. Après une telle absence, l’exploit est remarquable, d’autant plus qu’elle a sorti Petra Kvitova au 2e tour, et ce avec la manière en deux sets serrés (7-5, 7-6). « C’est un rêve qui devient réalité. Si vous m’aviez posé la question il y a trois ans, j’aurais dit que je ne reviendrais jamais jouer sur ce court (Arthur-Ashe, NDLR). Être de retour et battre la 11e joueuse mondiale, c’est très, très spécial », a-t-elle lâché dans son interview d’après-match.
Et pour cause, si Kvitova n’est plus non plus de prime jeunesse – elle a 33 ans comme Wozniacki, ce qui a donné à ce 15e duel entre la Tchèque et la Danoise des allures de choc « vintage » –, elle réalise un bel exercice 2023 avec deux titres dont celui de Miami en mars en WTA 1000 et une victoire de prestige sur Elena Rybakina en finale. Le dur américain plait donc bien à la puissante gauchère, même si sa dynamique de l’été était moins probante.

LA MARATHONIENNE A GAGNÉ EN PUISSANCE
Ce succès donne une meilleure idée du niveau actuel de Wozniacki et de sa capacité à assumer ces hautes ambitions. Ce qu’elle a montré sous les projecteurs reflète ses propos d’avant-tournoi pour expliquer son grand retour. « L’aspect cardio a commencé à me manquer. J’aimerai toujours le jeu, que j’aie 33 ans ou 80. (…) J’ai juste eu l’impression que je frappais extrêmement bien la balle à l’entraînement et que j’étais assez jeune pour tenter à nouveau ma chance. On ne vit qu’une fois, donc pourquoi pas ? »
Malgré la trentaine bien révolue, Wozniacki se déplace toujours aussi bien et aussi vite. Mais l’endurante Danoise – elle avait couru son premier marathon en 3h26 en 2014 – ne s’est pas contentée de remettre la balle dans le court. Elle a aussi visiblement gagné en puissance. Certains de ses retours ont impressionné par leur fulgurance, de même que sa capacité à faire la différence en revers long de ligne notamment (22 coups gagnants pour 12 fautes directes).
Pour un 3e tournoi de reprise, son niveau a de quoi bluffer, d’autant qu’elle avait perdu deux matches sur trois avant de se présenter à Flushing. Alors, la magie de New York a peut-être opéré. Caroline Wozniacki y a souvent donné sa pleine mesure, atteignant au moins le dernier carré à cinq reprises, dont deux finales en 2009 et 2014. Il y a 14 ans justement, elle avait buté sur Kim Clijsters qui réalisait déjà un come-back ébouriffant, deux ans après une première retraite et une grossesse également.

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