Encore convaincant au 2e tour face à Lloyd Harris (6-3, 6-1, 7-6), Carlos Alcaraz connaît un début de quinzaine sans encombre. De quoi le rendre optimiste pour la défense de son bien dans une dizaine de jour, une performance qui n’a plus été réalisée à l’US Open depuis un certain Roger Federer. Mais averti par les surprises dans le bas de tableau, il sait que le chemin est encore long.
Jusqu’ici, tout va bien pour lui. Carlos Alcaraz en est désormais à neuf victoires d’affilée à Flushing Meadows entre son triomphe de l’an dernier et deux premiers tours lors desquels il n’a pas concédé le moindre set lors de cette édition 2023. Dans la nuit de jeudi à vendredi face à Lloyd Harris, il s’est même montré très impressionnant dans les deux premiers sets, affichant une marge ahurissante sur son adversaire. Pas étonnant donc qu’il voie la suite avec une sérénité. Mais conserver son titre à l’US Open n’a rien d’une sinécure. Et pour cause, depuis Roger Federer en 2008 – le Suisse avait alors réalisé la passe de cinq –, tous s’y sont cassé les dents, les monstres Rafael Nadal et Novak Djokovic compris. De quoi refroidir « Carlitos » ? Pas vraiment. « C’est une motivation. Pour dire vrai, ce serait incroyable si je pouvais partager cet accomplissement avec Federer. On va essayer d’y arriver, pour moi, c’est un stimulant assez positif », a-t-il confié après sa victoire en espagnol.
VOIR RUNE ET D’AUTRES TOP JOUEURS TOMBER, ÇA M’A SURPRIS
Alcaraz serait d’autant plus honoré d’y parvenir que le Suisse était son idole d’enfance. Mais si le Murcien est confiant, il n’est pas présomptueux pour autant. A ce stade, il n’est assuré de disputer que le 3e tour face à Daniel Evans, il lui faut donc encore gagner cinq matches au meilleur des cinq sets. Il a conscience que le danger est partout, d’autant plus qu’il a une cible dans le dos en tant que numéro 1 mondial et tenant du titre. D’autres têtes de série majeures l’ont déjà vécu à leurs dépens dans ce début de quinzaine.
« Le fait que (Holger) Rune et d’autres top joueurs soient tombés vite dans le tournoi, ça m’a surpris. Mais comme je le dis toujours, nous sommes dans un Grand Chelem, tous les adversaires sont durs, tous peuvent vous tenir la dragée haute, et il ne faut tenir aucun match pour gagner d’avance. Tout ça montre la compétitivité du circuit et le haut niveau général. En termes de classement, il se peut que le tableau de Djokovic soit dégagé, mais tous les joueurs peuvent faire de grandes choses, et donc Djokovic ne doit pas baisser la garde s’il veut aller en finale. Et moi non plus, naturellement », a-t-il considéré. D’ailleurs, le Murcien a failli en faire les frais dans son troisième set contre Lloyd Harris. Son léger relâchement lui a coûté un break et l’a contraint à serrer le jeu dans un jeu décisif qui pouvait l’amener à rester plus longtemps sur le court. Alors s’il veut la jouer comme Federer, Alcaraz sait ce qui lui reste à faire.