De retour sous les projecteurs après l’exploit de Nico Hülkenberg à Silverstone, Mattia Binotto savoure le premier podium de Sauber depuis l’annonce du rachat par Audi. L’ancien team principal de Ferrari, désormais directeur technique et opérationnel de l’écurie suisse, s’est confié au quotidien La Stampa depuis Spa-Francorchamps, théâtre du Grand Prix de F1 ce week-end. Le troisième rang décroché par Hülkenberg – auteur d’une superbe remontée de la 19e à la 3e place – a une saveur particulière pour Binotto : « On ne s’attendait pas à un tel résultat aussi tôt. Nico le méritait. Après un début de saison en dessous des attentes, l’équipe a bien réagi. Les progrès sont visibles. » Mais au-delà de ce coup d’éclat, le regard est déjà tourné vers 2026, année où Sauber deviendra officiellement Audi F1 Team. Binotto y voit une aventure comparable à celle qu’il avait vécue chez Ferrari dans les années 1990 : « En 1995, Ferrari était en reconstruction avec Jean Todt. Je retrouve beaucoup de points communs avec ce que nous vivons aujourd’hui chez Audi. » L’objectif est ambitieux : gagner avant 2030. « Nous nous sommes donné cinq ans. Si nous y arrivons, nous aurons mis moins de temps que Ferrari à l’époque », lance-t-il avec un brin de défi. Enfin, Binotto n’a pas hésité à faire un pronostic clair pour le championnat en cours : « Le titre ? Pour moi, c’est Piastri qui le remportera. Il a cette capacité rare de ne pas commettre d’erreurs quand il faut absolument éviter d’en faire. »
Amayas LAAZIB
