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Verstappen en patron au Qatar

Alors que Ferrari relance le Mondial avec Leclerc 2e, McLaren à +21pts

Max décroche sa 63e victoire, devant Charles Leclerc et Oscar Piastri. Sainz sixième, Norris pénalisé et dixième : le titre Constructeurs se jouera à Abu Dhabi.

Max Verstappen a remporté le Grand Prix de F1 du Qatar à Lusail, avant-dernière manche du Championnat 2024. Déjà assuré du titre mondial Pilotes, le Néerlandais a signé sa 63e victoire en carrière, devançant Charles Leclerc et Oscar Piastri. Pierre Gasly termine quatrième, suivi par la deuxième Ferrari SF-24 de Carlos Sainz. Mais la véritable nouvelle pour Ferrari est la relance du Championnat constructeurs : McLaren n’a plus que 21 points d’avance, et tout se jouera à Abu Dhabi. La pénalité infligée à Lando Norris – pour ne pas avoir ralenti sous drapeaux jaunes – lui a coûté de précieux points, le reléguant à la dixième place. Le titre Constructeurs sera donc décidé lors du dernier week-end de la saison (6-8 décembre), avec 44 points encore en jeu pour chaque écurie. Nico Hülkenberg, Sergio Pérez, Lance Stroll, Franco Colapinto et Esteban Ocon n’ont pas terminé la course.

Un départ sous tension

Les cinq premiers tours ont été un concentré de rebondissements. Auteur de la pole mais pénalisé d’une place pour avoir gêné Russell en qualifications, Verstappen a pris un départ éclair pour passer devant le Britannique dès le premier virage. Derrière, Norris s’est montré agressif en s’emparant de la deuxième place aux dépens de la Mercedes, tandis que Leclerc, audacieux à l’extérieur, a réalisé un dépassement spectaculaire pour se hisser en quatrième position, devant Piastri, vainqueur de la course sprint de la veille. Mais alors que les leaders prenaient déjà de l’avance, un carambolage impliquant Hülkenberg, Ocon et Colapinto dans le premier virage a provoqué l’abandon des deux derniers et une enquête sur l’Allemand. La voiture de sécurité est restée en piste pendant trois tours. À la relance, un autre rebondissement : Piastri, profitant d’une meilleure accélération, a repris la quatrième place à Leclerc. À ce moment-là, le titre Constructeurs semblait presque acquis pour McLaren. Mais l’apparence était trompeuse…

Le cœur de la course

Après le chaos initial, les pilotes ont trouvé leur rythme et les rapports de force sont devenus plus clairs. Verstappen et Norris se sont montrés les plus rapides, se disputant les meilleurs temps au tour avec un écart oscillant entre 1,5 et 2 secondes. Derrière eux, Piastri mettait la pression sur Russell, qui, avec des pneus usés et l’Australien à trois dixièmes derrière lui en zone DRS, a été le premier des leaders à s’arrêter aux stands. Mais un problème à la roue arrière droite l’a fait ressortir en 11e position, au milieu du trafic, et ce, après 7 secondes d’arrêt (une éternité). La Mercedes a confirmé sa bonne performance sur un tour, mais a continué de souffrir d’une dégradation excessive, affectant également Hamilton. Contrairement à eux, les autres écuries de pointe ont tenté de jouer la carte d’un seul arrêt, les pneus ayant mieux tenu que prévu.

Le problème de Sainz

Au 35e tour, un coup du sort a affecté la course de Carlos Sainz, victime d’une crevaison à cause de débris se trouvant sur la piste, après qu’Albon ait perdu son rétroviseur. Passé par la case stand, il en est ressorti en dixième position. La voiture de sécurité a cependant permis de resserrer les écarts, et les arrêts des autres pilotes ont replacé Sainz à la huitième place. Mais avec Norris et Piastri occupant les deuxième et quatrième places, la bataille restait serrée pour Ferrari.

Un final haletant

La relance au 39e tour a donné lieu à une véritable mini-course sur les 18 tours restants, avec des pneus neufs ou presque pour la majorité des pilotes. Norris s’est montré agressif sur Verstappen, réussissant même à rouler à ses côtés sans parvenir à le dépasser. Piastri a attaqué Leclerc, mais le Monégasque a défendu avec acharnement. Sainz, de son côté, a habilement dépassé Alonso, son ancien mentor. C’est alors que la Direction de course a pris une décision décisive : une pénalité de 10 secondes stop-and-go pour Norris, qui n’avait pas ralenti sous drapeaux jaunes.
Cette sanction a scellé le sort du pilote McLaren, ressorti 15e mais qui a réussi à remonter à la 10e place au drapeau à damier, offrant à Ferrari une chance inespérée de revenir au classement. Le Championnat Constructeurs reste plus ouvert que jamais, et la Scuderia Ferrari conserve l’espoir de décrocher la couronne à Abu Dhabi, après le dernier sacre datant de 2008, ou celui de McLaren dont le dernier date de 10 ans plus tôt, à savoir 1998 !

Djaffar KHODJA

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