Djamel Belmadi appelle à la sérénité autour de la sélection

En conférence de presse qu’il a animée hier au CTN de Sidi Moussa, le sélectionneur national, Djamel Belmadi s’est étalé sur plusieurs sujets allant de la liste des joueurs jusqu’à la préparation pour la CAN en passant par la situation de Yacine Adli et Rayan Cherki.

Avant de lancer le débat, le coach est d’abord revenu sur la délocalisation du stage à Constantine à cause de la sempiternelle histoire de l’état de la pelouse. « Le terrain du Centre technique de Sidi Moussa n’est pas idéalement prêt pour nous permettre de préparer nos matches dans les bonnes conditions, raison pour laquelle, nous sommes obligés de nous déplacer à Constantine pour une meilleure préparation », a-t-il dit d’emblée.

« Objectif Coupe du monde »
Le premier responsable de la barre technique a demandé dimanche à la presse de laisser la sélection travailler dans l’accalmie. « Ce qui m’importe, c’est de travailler avec mon groupe et de progresser pour atteindre nos objectifs, notamment la qualification pour la Coupe du monde. Il faut laisser le groupe travailler car les joueurs, notamment les jeunes, ont besoin de sérénité et de quiétude autour de cette équipe. Cette dernière que nous avons rajeunie par des éléments que le public a vivement souhaités ne cherche qu’à grandir », a-t-il lancé à l’adresse des journalistes.

« Voilà pourquoi je n’ai pas convoqué Belaïli, Benlamri et Larouci »
Concernant la non-convocation de Youcef Belaïli, Belmadi qui s’y attendait a répondu : « Il y a d’autres joueurs qui jouent dans le même poste que Belaïli. Je sais de quoi est capable Youcef, mais en suivant tous les matches de mes joueurs, je dis à Belaïli et Benlamri de continuer à travailler ». Et d’enchaîner pour expliquer la non-convocation de Larouci : « Je n’ai pas convoqué Yasser Larouci, car il manquait quelques documents dans son dossier pour avoir le feu vert de la FIFA et pouvoir nous rejoindre », a tenu à détailler le coach.

« Pour Adli et Cherki, leur arrivée dépend d’eux »
En réponse à la question relative à l’arrivée de Yacine Adli et Rayan Cherki, Djamel Belmadi a été clair dans sa réponse. « Yacine Adli n’a pas encore changé de nationalité sportive. La première étape commence par la volonté du joueur, car de notre côté, nous avons fait ce qu’il fallait faire depuis longtemps. Rayan Cherki est comme Yacine Adli. Nous l’avons contacté il y a quelque temps quand il était jeune et n’avait pas encore changé de nationalité sportive ». Et d’ajouter : « Certains joueurs ont fait le choix de rejoindre rapidement l’équipe nationale algérienne, à l’instar de Farès Chaïbi à qui je n’ai pas eu à parler plusieurs fois pour le convaincre. Badreddine Bouanani et Jaouen Hadjam c’est la même chose. Alors que pour d’autres, ça a pris beaucoup plus de temps », a fait savoir l’ancien joueur de Manchester City.

« Belloumi et Gouiri méritent amplement leur convocation »
L’entraîneur en chef des Verts a fait savoir que les deux joueurs nouvellement arrivés en sélection n’ont pas volé leur première convocation. « Bachir Belloumi et Amine Gouiri ont prouvé leur potentiel et méritent leur convocation. Belloumi a quitté l’Algérie et j’aime bien les joueurs qui quittent le championnat national pour l’Europe et s’y imposent… Il mérite d’être appelé en équipe nationale et je lui souhaite du succès. La relation avec Gouiri n’a jamais été interrompue, nous sommes constamment en contact et ce, depuis des années. »

« Nous choisirons les meilleurs pour la CAN »
En évoquant les joueurs qui auront l’honneur de représenter l’Algérie à la CAN en Côte d’Ivoire, l’ancien joueur du PSG et de l’O Marseille a fait comprendre que seuls les meilleurs auront ce privilège. « Nous sommes la seule équipe africaine qui peut aligner deux compositions différentes en deux matches. Mais pour la CAN en Côte d’Ivoire, je dois dire que tous les nouveaux joueurs de la sélection ne pourront pas y prendre part, car le choix se portera sur les meilleurs ».

« Un stage dans un pays limitrophe de la Côte d’Ivoire est primordial »
Belmadi veut éviter de se faire surprendre comme ce fut le cas lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations qui s’est déroulée au Cameroun, où la sélection nationale avait choisi le Qatar pour effectuer son stage et rallier Japoma la veille du coup d’envoi de la CAN. Le sélectionneur national, en entraîneur doublement averti, a pris ses devants et opte pour un pays ayant les mêmes conditions climatiques que le pays hôte. « Un stage avant la CAN dans un pays limitrophe de la Côte d’Ivoire est primordial pour nous familiariser notamment avec les conditions climatiques difficiles qui sévissent dans cette région », s’est-il exprimé.

« Engager des réformes pour exporter plus de joueurs locaux »
Belmadi qui suit attentivement le foot local et les joueurs, a déclaré qu’avec de nouvelles réformes, le championnat national sera relevé, visible et exportera plus de joueurs. « Concernant le championnat national, il doit y avoir une bonne qualité de joueurs avec un potentiel leur permettant de pouvoir s’expatrier ailleurs, comme l’ont fait Haïthem Loucif, Mohamed Amine Amoura, Bachir Belloumi, Aymen Mahious, Houssem Mrezigue et autres. Cela prouve que la pâte existe. Nous devons engager des réformes, puis nous pourrons exporter davantage de joueurs. Après avoir amélioré le championnat national, nous pouvons alors aller à la conquête de l’Afrique », a assuré le coach national.

Djamel Abed