La lutte algérienne au sommet

La lutte scolaire algérienne reste incontestablement la discipline sportive la plus performante et la plus médaillée lors de ces jeux scolaires africains, dont les compétitions viennent tout juste de se terminer.
Par B. Sadek
En effet, nos jeunes lutteurs, tant chez les garçons que chez les filles, ont engrangé un impressionnant total de 29 médailles (17 en or, 10 en argent et 2 en bronze). Il s’agit là d’un palmarès remarquable qui illustre la qualité et le talent de nos lutteurs scolaires. Plus précisément, les lutteurs garçons de l’équipe nationale ont su faire une entrée très remarquée dans cette compétition continentale dédiée aux jeunes talents scolaires africains. Dès que ces athlètes ont entamé leurs premiers combats dans la lutte gréco-romaine, ils ont su s’illustrer, dans plusieurs catégories de poids, montrant ainsi toute leur maîtrise technique et leur condition physique irréprochable. Ces jeunes spécialistes de la lutte gréco-romaine ont dominé avec aisance leurs adversaires lors de leurs différents combats, même s’ils avaient en face des lutteurs expérimentés venus de plusieurs pays africains, notamment des équipes redoutables comme celles de l’Égypte et de la Tunisie. Leur succès est une véritable récompense pour leur travail acharné, leur détermination sans faille et, surtout, l’excellent sens tactique dont ils avaient fait preuve tout au long des combats. Ainsi, nos jeunes athlètes ont su donner le meilleur d’eux-mêmes en affrontant des équipes solides et de très haut niveau, à l’instar de la Tunisie, de l’Égypte et de la RDC. Cette compétition scolaire s’est également révélée une excellente opportunité pour les équipes techniques nationales afin de repérer et de dénicher de jeunes talents prometteurs. Elle leur a aussi permis d’apporter un soutien personnalisé et adapté à ces jeunes sportifs, avec l’objectif clair de porter haut les couleurs nationales lors de futures échéances internationales majeures.
La lutte masculine au-dessus du lot
Dès le début de cette compétition, nos lutteurs masculins ont su imposer un rythme soutenu et un niveau de performance élevé au cours de leurs combats. Pendant les phases finales des tournois, nos représentants ont fait preuve d’une persévérance remarquable, associée à une ténacité exemplaire, qui leur ont permis de s’imposer avec force et assurance dans les différentes catégories. Cette belle prestation, fruit d’un engagement total, prouve indubitablement que nos lutteurs sont capables de rivaliser avec les meilleurs lutteurs du continent. Leur détermination a joué un rôle essentiel dans leur ascension vers le sacre final.
Il convient de souligner le travail dévoué et compétent du staff technique, composé notamment d’Abderrahmane Naanaa et d’Adem Boudjemlil, pour la lutte gréco-romaine, ainsi que de Ghomari Talhaoui et de Younes Lakhdari pour la lutte libre. Ces entraîneurs et préparateurs ont œuvré sans relâche tout au long de l’année, ce qui a permis d’obtenir ces résultats probants et encourageants. Le fait d’évoluer sur le sol national a également constitué un facteur favorable non négligeable, ajoutant un soutien moral supplémentaire à nos jeunes athlètes. Le sérieux et la rigueur appliqués avant et pendant la compétition ont été des éléments prépondérants pour assurer cette réussite. Les médaillés d’or en lutte libre sont : Abdelwahad Bouchami (-45 kg), Younes Moussa (-48 kg), Abdelmoumene Chaabane (-51 kg), Hadifa Barkat (-55 kg), Aymen Titous (-65 kg), Abderrahmane Yekdah (-71 kg) et Abdbassat Horri (-110 kg). Les médailles d’argent ont été obtenues par Zakaria Meberbeche (-60 kg) et Billel Baali (-80 kg). La médaille de bronze a été remportée par Soheib Mezali (-92 kg).
Pour la lutte gréco-romaine, nos lutteurs nationaux n’ont pas dérogé à la règle et ont également remporté des médailles très importantes. Les 7 médailles d’or ont été remportées par : Ilyes Boumaaza (-45 kg), Ayoub Boumaiza (-48 kg), Islam Badr Mehdaoui (-55 kg), Bachir Bouchiba (-60 kg), Hodaifa Boutarfaia (-71 kg), Mohamed Benskander (-92 kg) et Mounder (-110 kg). Quant aux médaillés d’argent, ils sont : Addeldjalil Feddah (-51 kg), Abdelwadoud Boualem (-65 kg) et Kacem Mohamed (-80 kg).
La lutte féminine focalise les regards
La lutte féminine algérienne a également brillé au cours de cette compétition scolaire africaine, ajoutant à son palmarès un total impressionnant de 9 médailles bien méritées. Les lutteuses algériennes ont su montrer toute l’étendue de leur talent et de leur engagement sur le tapis afin de remporter 3 médailles d’or, obtenues notamment grâce aux prestations remarquables de Safia Meriem Gherib (43 kg), affiliée au club EJO, ainsi que de Melissa Bensaadi (61 kg) et Outis Yelda (65 kg), toutes deux membres du club Adekar de Béjaïa. Les médailles d’argent ont été obtenues par Israa Djihane Hareth (46 kg), Bahia Benzouaoui (69 kg), toutes deux du club EJO, ainsi que par Hana Bedar (49 kg), Soujoud (53 kg) et Hala Salhi (57 kg). La médaille de bronze est revenue à Hanane Benmerah (73 kg).
Nos jeunes lutteuses bénéficient d’un encadrement assuré par un coach expérimenté et reconnu, à savoir Saadi Larbi, qui s’est fait une solide réputation grâce à son travail méthodique et à ses nombreuses années d’expérience au sein de son club EJ Oran. Ce coach a réussi à former plusieurs championnes d’un niveau international, telles que Tekouk Achouak Djamila ou encore Yahiaoui Djamila. Saadi Larbi s’est particulièrement mis en lumière en accompagnant l’athlète Chaima Aouissi, qu’il a amenée au plus haut niveau. Il faut rappeler qu’après une ascension fulgurante, rigoureusement préparée sous la houlette de Saadi Larbi, Chaima Aouissi a réussi à décrocher une médaille d’argent lors des Jeux méditerranéens des plages, devenant ainsi la première athlète féminine africaine à atteindre un tel niveau dans ce sport. Championne d’Algérie dans la catégorie des moins de 57 kg, Chaima a abordé les récents Championnats d’Afrique en Égypte avec beaucoup de sérénité et a fini par décrocher le titre de vice-championne d’Afrique.



