
À Marina Bay, George Russell a offert à Mercedes une victoire éclatante, sans la moindre contestation.
Parfait de bout en bout après une pole magistrale, l’Anglais a dominé la nuit singapourienne et redonné des couleurs à l’écurie allemande. Derrière lui, Max Verstappen sauve l’essentiel en décrochant une solide deuxième place, après une course où la Red Bull s’est montrée inférieure à la McLaren, particulièrement performante sur ce tracé sinueux. Lando Norris complète le podium, malgré un contact musclé au départ avec son coéquipier Oscar Piastri, furieux après l’incident. Le duo « papaya » offre tout de même à McLaren le titre constructeurs, un accomplissement majeur, même si la victoire leur échappe une nouvelle fois. Cinquième, Andrea Kimi Antonelli confirme sa montée en puissance. Le jeune Italien a fait preuve d’intelligence et de sang-froid pour reprendre la cinquième place dans les derniers tours, derrière un Piastri solide mais frustré. Chez Ferrari, la situation reste préoccupante. Charles Leclerc, excellent au départ, a gagné plusieurs positions avant de se retrouver sur la défensive tout au long de la course. Sa SF-25, manquant d’équilibre et de traction, n’a jamais pu rivaliser avec les meilleures. Hamilton, septième, a vu ses freins surchauffer dans les derniers tours — un problème récurrent cette saison — et a frôlé l’abandon. Un maigre lot de consolation : le meilleur tour en course.
La Mercedes, en revanche, semble renaître. Dotée d’un nouvel aileron avant performant, elle a enfin retrouvé le rythme qui lui faisait défaut. Russell, impeccable dans la gestion des pneus et des relances, envoie un message fort à son équipe, toujours indécise quant à son avenir. Verstappen, éprouvé mais héroïque, a dû défendre bec et ongles face à Norris dans une Red Bull capricieuse. « Tout est contre moi aujourd’hui », a lâché le quadruple champion du monde, qui sauve néanmoins une deuxième place précieuse pour sa quête du titre. Ferrari, désormais dépassée par Mercedes, devra réagir vite si elle veut sauver sa place de vice-championne. À Singapour, le rouge a brillé seulement sur les feux du départ — avant de s’éteindre dans la nuit.
Djaffar KHODJA



