Sauver le soldat Hamilton

Lewis Hamilton vit une saison de transition complexe avec Ferrari. Après douze ans chez Mercedes, le septuple champion du monde découvre les subtilités de Maranello et surtout la difficulté d’apprivoiser un nouveau moteur et un style de pilotage différent. Si la victoire en sprint à Shanghai avait laissé espérer un décollage plus rapide, Hamilton n’a pas encore goûté au podium en course classique. À Bakou, l’optimisme affiché en essais s’est éteint dès les qualifications : éliminé en Q2, il n’a pu faire mieux qu’une huitième place, malgré quelques dépassements.
L’Anglais admet manquer encore de confiance au freinage : la voiture reste « trop nerveuse », limitant son agressivité dans les phases d’attaque. Fred Vasseur, patron de Ferrari, avait déjà reconnu avoir sous-estimé la complexité de cette adaptation. Hamilton confirme néanmoins des progrès constants, même si les résultats bruts tardent à suivre. Pour lui, le potentiel est bien là, mais il faut trouver la bonne direction technique et optimiser les réglages. À quarante ans, Hamilton conserve l’ambition intacte : transformer cette période d’apprentissage en tremplin vers des victoires avec la Scuderia.
Djaffar KHODJA



