Max Verstappen a encore frappé. Au lendemain de la pole position la plus rapide de l’histoire de la F1, le champion du monde en titre a remporté hier le Grand Prix d’Italie, disputé sur le mythique tracé de Monza, au terme d’une course haletante où les McLaren semblaient pourtant en mesure de renverser la hiérarchie.
La course a commencé par une surprise : le retrait de Nico Hülkenberg dès le tour de formation pour un problème mécanique. À l’extinction des feux, Lando Norris bondissait et surprenait Verstappen à la première chicane. Le Néerlandais coupait alors le virage pour éviter le contact et, afin d’écarter toute sanction, laissait repasser le Britannique. Mais dès le 4e tour, il reprenait les commandes et imprimait son rythme, intouchable, et reléguant Norris loin de la zone DRS. Derrière, Charles Leclerc, galvanisé par son public, tentait de s’intercaler entre les McLaren. Mais la Ferrari, trop nerveuse, ne pouvait résister longtemps aux attaques d’Oscar Piastri, qui reprenait la troisième place. Le Monégasque terminera finalement 4e, incapable d’inquiéter le trio de tête malgré une course solide.
Le tournant est intervenu dans les dix derniers tours. Alors que McLaren tentait un coup stratégique en appelant ses pilotes aux stands en espérant une Safety Car, l’opération se retournait contre eux. Un arrêt trop lent faisait perdre une position à Norris au profit de Piastri. Depuis le muret, l’ordre tombait : l’Australien devait rendre la place à son coéquipier, pour préserver les intérêts de l’équipe. Piastri s’exécutait sans réplique et se contentait de la troisième marche du podium, préférant garder un œil sur le championnat où il conserve 31 points d’avance sur Norris.
Derrière les leaders, Lewis Hamilton, solide et constant, se hissait au 6e rang après être parti 10e. Alex Albon confirmait la belle forme de Williams avec une 7e place. Le Brésilien Gabriel Bortoleto terminait 8e, tandis que Kimi Antonelli, porté par son public, accrochait la 9e place avant de rétrograder au 10e rang après une pénalité de cinq secondes pour conduite irrégulière. C’est donc Isack Hadjar, auteur d’une magnifique remontée depuis la 19e place, qui héritait de la 9e place. Intouchable, méthodique et toujours opportuniste, Max Verstappen signe à Monza une victoire de plus à son palmarès, la 66e au total, démontrant une fois encore sa maîtrise absolue dans une course où McLaren a laissé échapper une occasion en or.
Amayas LAAZIB
