
À Monza, Max Verstappen a encore frappé. Intouchable, le Néerlandais a dominé le Grand Prix d’Italie avec une aisance déconcertante. Ses rivaux, impuissants, n’ont pu que constater l’évidence : aujourd’hui, le quadruple champion du monde évolue dans une catégorie à part.
À Monza, temple de la vitesse, Max Verstappen a une nouvelle fois démontré pourquoi il est l’homme fort de la Formule 1 actuelle. Déjà auteur le samedi, lors des qualifications, du tour le plus rapide de l’histoire de la F1, le Néerlandais a remis ça en course en signant une victoire éclatante, confirmant qu’il évolue à un niveau où ses rivaux semblent impuissants. La course n’avait pourtant rien d’une formalité. Contraint de céder la position à Lando Norris après une consigne stratégique, le quadruple champion du monde n’a pas tardé à reprendre l’avantage en piste, imposant ensuite un rythme inatteignable pour ses poursuivants. De quoi forcer l’admiration, même chez ses adversaires. « Il fait paraître tout le monde stupide », a lâché Toto Wolff, le patron de Mercedes, dépité par la prestation de ses propres pilotes, George Russell (5e) et Kimi Antonelli (9e après une pénalité).
Le constat est partagé dans tout le paddock. Fréderic Vasseur, directeur de Ferrari, n’a pas cherché d’excuses après le quatrième rang de Charles Leclerc et la remontée de Lewis Hamilton jusqu’à la sixième place : « Nous étions proches des McLaren. La vraie différence, c’est Verstappen. Il a été exceptionnel. » Même son de cloche chez Gabriel Bortoleto, excellent huitième, qui n’a pas tari d’éloges à l’égard de son ami : « Ce qu’il fait avec cette voiture est hors du monde. Il dépasse clairement les limites connues de la machine. »
Si Ferrari s’est contentée d’analyser sa gestion des pneus et si Mercedes a reconnu un week-end raté, l’enseignement principal est ailleurs : l’écart entre Verstappen et le reste du plateau ne tient pas seulement à la technique. À Monza, c’est bien le facteur humain qui a pesé de tout son poids. Le pilote Red Bull a encore prouvé qu’il était capable de sublimer son matériel pour dominer, même dans un contexte où la concurrence semblait plus proche, d’autant que son équipier n’a pu faire mieux qu’une 11e place à l’arrivée. Dans un championnat où chaque millième compte, Verstappen réussit l’exploit de rendre simples des choses qui, pour les autres, paraissent impossibles. À Monza, il n’a pas seulement gagné : il a rappelé que, pour l’instant, il joue dans une catégorie à part.
Amayas LAAZIB



