L’Équipe nationale de volleyball se trouve, à partir d’aujourd’hui, en Pologne pour un stage de préparation de deux semaines en vue de sa prochaine participation au championnat du monde masculin, qui aura lieu aux Philippines du 12 au 28 septembre prochain.
Par Farès Rouibah
Un ultime stage avant les choses sérieuses, au cours duquel les partenaires de Youcef Bourouba vont peaufiner une préparation entamée il y a déjà plusieurs mois et ponctuée par différents stages au cours desquels ils ont disputé plusieurs rencontres amicales. Leur dernier match en date s’est déroulé en Tunisie, où les Verts ont laissé une bonne impression, tant sur le plan du jeu que sur le plan des résultats techniques. Pour rappel, les Verts avaient battu leurs homologues de Libye, du Koweït ainsi que l’équipe nationale U-21 de Tunisie. Avant cela, l’équipe nationale avait participé au tournoi de l’amitié organisé à Béjaïa, lors duquel les joueurs de Kamel Imloul avaient également affronté, entre autres, la Tunisie et l’Égypte, les deux autres représentants africains pour le prochain championnat du monde aux Philippines.
Pour ce regroupement en Pologne, le choix du coach des Verts, qui a reconduit le même groupe avec lui depuis plusieurs mois, semble tout indiqué, la Pologne étant un pays où le volleyball est l’une des disciplines les plus réputées, bénéficiant de moyens humains et d’infrastructures d’envergure internationale. D’ailleurs, la Pologne avait organisé avec la Slovénie la dernière édition du championnat du monde en 2022, qu’elle avait perdue en finale contre l’Italie, détentrice du record avec quatre titres de champion du monde, équipe qui figure dans le même groupe que les Verts. En effet, le sélectionneur national a voulu, à travers ce stage, confronter ses joueurs à des clubs locaux polonais dont le style de jeu ressemble à celui des adversaires que son équipe rencontrera lors de la phase de groupes. Logés dans le groupe F, les volleyeurs algériens affronteront leur premier match face à l’Italie, tenant du titre mondial, le 14 septembre à Quezón City, avant d’en découdre deux jours plus tard avec l’Ukraine, puis la Belgique le 18 septembre.
Les raisons d’un choix
« Effectivement, je pense que ce regroupement intervient au bon moment pour nous », a confié l’un des joueurs cadres de l’équipe nationale, Adel Kadri, à la veille du départ pour la Pologne. « D’autant plus qu’il ne reste pas beaucoup de temps avant le début des choses sérieuses, c’est-à-dire notre participation au championnat du monde aux Philippines. » Ces quelques mots résument à eux seuls l’importance cruciale de cette préparation qui s’inscrit dans une logique bien pensée pour optimiser nos chances lors de la compétition mondiale. Selon Adel Kadri, l’option de s’installer en Pologne n’a pas été prise à la légère. « Je pense que le choix de la Pologne a été bien étudié et réfléchi par le staff technique », explique-t-il. En effet, le staff souhaite placer l’équipe dans un environnement où elle pourra affronter des adversaires dont le style de jeu se rapproche de celui des équipes qui nous attendent à la phase de groupes du championnat du monde. Ainsi, rencontrer des sélections telles que l’Italie, la Slovénie ou encore la Belgique constitue un véritable défi sportif, mais surtout une préparation idéale. Ces équipes figurent régulièrement parmi les meilleures du circuit mondial et européen, leurs tactiques et leur niveau de jeu sont très proches de ceux que nous devons appréhender dans la compétition à venir.
Reconnaissant la difficulté de la tâche, Adel Kadri souligne néanmoins la détermination et l’esprit combatif qui animent les joueurs. « Nous savons que notre tâche ne sera pas facile devant des équipes qui n’ont plus rien à prouver, qui occupent régulièrement les premières places du classement lors des championnats du monde et d’Europe », concède-t-il, avant d’ajouter avec confiance : « Néanmoins, nous ne comptons pas nous laisser faire facilement. Nous défendrons crânement nos chances, avec l’objectif de représenter dignement le volleyball algérien et nos couleurs nationales. » Cette déclaration témoigne non seulement de la motivation des joueurs, mais aussi de leur volonté de surpasser leurs limites et de défendre l’honneur de leur pays sur une scène internationale. Adel Kadri, qui évolue au sein du Widad Athletic Tlemcen (WAT), un club avec lequel il a vécu des moments historiques en remportant un doublé Coupe et championnat d’Algérie, annonce également une dimension personnelle et collective à cette aventure. « Et puis, je ne vous cache pas que cette participation au prochain championnat du monde sera pour nous, les joueurs, une excellente opportunité pour gagner en confiance et en expérience », confie-t-il. Cela représente en effet une chance unique pour l’ensemble de l’équipe de progresser, de s’enrichir tactiquement et mentalement, afin d’affronter au mieux les futures échéances qui jalonneront leur parcours sportif. Enfin, il est important de rappeler le contexte qui a permis à cette équipe d’obtenir sa place à ce prestigieux rendez-vous mondial. Les Verts ont décroché leur billet après avoir réalisé un parcours remarquable lors du championnat d’Afrique, où ils ont terminé vice-champions du continent. Ils ont malheureusement dû s’incliner en finale face à l’Égypte, une équipe de haut niveau sur la scène africaine. Ce parcours témoigne de la compétitivité et du potentiel croissant du volleyball algérien, qui aspire désormais à se mesurer avec les meilleures nations du monde.
Farès Rouibah
