
Troisième du Grand Prix de Belgique et auteur de son cinquième podium de la saison, Charles Leclerc a marqué des points précieux pour Ferrari. Mais au-delà du résultat, c’est un échange radio avec son ingénieur de piste, Bryan Bozzi, qui a retenu l’attention ce dimanche à Spa-Francorchamps. Dès les premiers tours sous Safety Car, dans des conditions extrêmement délicates (piste détrempée, visibilité réduite), le Monégasque a demandé une trêve : « C’est le chaos ici. La piste est partout pareille. Pas de changements de réglages, s’il vous plaît. » Peu après, alors que la course était neutralisée par un drapeau rouge, Leclerc a insisté : « Vous n’avez aucune idée de ce que c’est là-dehors. Je ne peux pas regarder mon volant, je ne vois même pas à 10 mètres. Arrêtez avec ces changements, c’est impossible. » Bozzi a tenté de justifier ces consignes en expliquant qu’elles étaient dictées par le règlement, mais a reconnu la difficulté : « Reçu. Ton point est clair. » Une sortie sincère, presque désespérée, qui rappelle le célèbre « Leave me alone » de Kimi Räikkönen, et souligne une nouvelle fois la tension extrême que peuvent vivre les pilotes en pleine course.
Djaffar KHODJA



