
Les propos du président de Ferrari, John Elkann, après le Grand Prix du Brésil ont provoqué un véritable tollé outre-Manche. « Nos pilotes doivent se concentrer sur la conduite et parler moins », a-t-il déclaré, visant directement Lewis Hamilton et Charles Leclerc tout en défendant le reste de l’équipe. Cette sortie sèche n’a pas tardé à susciter de vives réactions, notamment de la part des médias britanniques. Le Daily Mail, sous la plume de John McEvoy, a vivement critiqué les propos du président italien, parlant d’« une nouvelle blessure auto-infligée » au sein « du monde fou de la Ferrari en crise ».
Selon le tabloïd, ces critiques sont en totale contradiction avec la philosophie même du recrutement d’Hamilton, engagé à prix d’or pour redorer l’image de la Scuderia plutôt que pour ses résultats récents jugés en déclin. Sur The-Race.com, les journalistes britanniques ont unanimement condamné la sortie d’Elkann. Glenn Freeman évoque « un film déjà vu qui ne finit jamais bien ». Josh Suttill estime qu’« il est insensé pour le président de critiquer ses pilotes, surtout Leclerc, son atout majeur ». Gary Anderson ajoute : « Si la direction veut faire taire ses pilotes, qu’elle leur offre une voiture à la hauteur de leur talent. » Enfin, Jack Benyon avertit : « Ferrari ferait mieux d’éviter de froisser Leclerc, sa vraie poule aux œufs d’or. » Une tempête médiatique qui, une fois encore, révèle les tensions internes d’une Scuderia Ferrari sous pression permanente.
Djaffar KHODJA



