« Je m’engage à faire de mon mieux pour notre discipline »
Mohamed Becharef, récemment réélu président de la FAKW :

Le président sortant de la Fédération algérienne de Kung Fu Wushu (FAKW), Mohamed Becharef (élu en février 2024), a été réélu à l’unanimité à la tête de l’instance fédérale pour le mandat olympique 2025-2028, lors de l’Assemblée générale élective tenue samedi 8 février 2025 au complexe sportif Sveltesse de Chéraga (Alger). Contacté par nos seins, il a aimablement accepté de répondre à nos questions.
Propos recueillis par Abdallah Guessoum
Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Mohamed Becharef, né en 1971 à Koléa, wilaya de Tipaza, entraîneur fédéral diplômé 3e degré. J’ai également une licence en commerce international (gestion administrative). Dans mes débuts en sport, j’ai commencé la pratique du Kung Fu, en 1988, dans le club de la JS El-Biar. Par la suite, en 1994, j’ai opté pour le Mouloudia Alger-Centre jusqu’à 2001, où j’ai occupé les postes d’entraîneur, de membre du bureau exécutif, de DTS et de président du club. Vice-président de la Fédération algérienne de Kung Fu Wushu de 2018 à 2024, et actuellement je suis président de la FAKW. J’ai le grade de 4e dan.
Quel est votre sentiment après votre réélection à la tête de la FAKW pour le mandat olympique 2025-2028 ?
Je remercie les membres de l’Assemblée générale pour leur confiance. Ma réélection est un honneur pour moi. Je sais que ma mission ne sera guère facile, mais je m’engage à faire de mon mieux, avec les membres de la Fédération, pour réussir convenablement ma tâche.
Quelles sont les grandes lignes de votre plan pour faire évoluer le Kung Fu en Algérie ?
Nous avons un riche programme, et j’espère être à la hauteur pour l’organisation de plusieurs compétitions, dans plusieurs wilayas du pays. On va également s’occuper de la formation, avec des stages pour les entraîneurs et les arbitres, ainsi que les passages de grade de haut niveau pour améliorer le niveau technique des athlètes. Je me suis engagé à instaurer l’équité et la transparence au sein de la Fédération, de manière à servir cette discipline des arts martiaux et pour être à la hauteur de la responsabilité qui m’a été confiée. Je m’engage envers la famille du Kung Fu Wushu à produire d’énormes efforts et à consentir des sacrifices pour faire élever ce sport le plus haut possible. Je m’engage aussi à œuvrer en tant que président de la Fédération pour assurer l’équité et la transparence dans mes relations avec tout le monde. Le Kung Fu Wushu est un sport qui évolue à grande vitesse, donc nous devons suivre cette évolution et travailler d’arrache-pied pour développer la discipline en Algérie.
Comment évaluez-vous la pratique de cet art martial dans le pays ?
Le Kung Fu Wushu se développe fortement dans le pays. Je souhaite évidemment que notre discipline évolue encore plus à l’avenir, pour attirer davantage d’athlètes à la pratique de cet art martial, ce que nous permettra de constituer une base solide et d’être présents à toutes les compétitions internationales. Le but de la pratique du Kung Fu étant le développement de l’individu, aussi bien moralement que physiquement.
Qu’en est-il de la préparation de l’équipe nationale ?
L’équipe nationale est l’une de mes priorités. D’abord, il faut accélérer la préparation de l’équipe nationale en prévision des Championnats d’Afrique des nations qui vont se dérouler, du 1er au 6 mai prochain, en Égypte. Ensuite, il y aura le Championnat arabe, programmé pour la fin du mois de juin à Tunis. La DTN va programmer des stages de préparation pour améliorer la condition physique des athlètes et pour le développement des aspects techniques de l’équipe, et tout cela dans le but de renforcer aussi bien les compétences individuelles que collectives.
Comment devient-on un bon praticien de Kung Fu ?
L’avantage le plus direct est de devenir physiquement plus fort et en meilleure santé. Si vous attendez de plus grands bénéfices, cela dépend du temps et des efforts que vous y consacrez. La première étape dans l’apprentissage du Kung Fu est d’être en bonne santé et en forme. La deuxième étape consiste à acquérir un corps plus fort, c’est-à-dire des tendons, des muscles et une peau plus durs. Plus l’étude est longue, plus les entrailles, les organes et les méridiens deviendront plus forts et plus sains. Ainsi, vous pourrez alors contrôler votre corps comme vous le souhaitez. Bien évidemment, il y a également l’aspect mental.
Et quelle est la philosophie du Kung Fu ?
Je considère la pratique de Kung Fu Wushu comme un moyen de se sentir bien dans son corps et dans sa tête, d’être en harmonie avec les règles de la nature, de progresser spirituellement, de se maintenir en bonne santé. Par définition, le Wushu, qui signifie « arts martiaux » en chinois, est un sport moderne développé en Chine pour standardiser les pratiques d’arts martiaux traditionnels pour la compétition et la performance. Le terme « Kung Fu » signifie littéralement compétence acquise grâce à un travail acharné et à la pratique. Le Wushu se caractérise par ses acrobaties dynamiques, ses mouvements fluides et ses routines de haute intensité, ce qui le rend visuellement attrayant et adapté à la fois aux compétitions sportives et au divertissement.
Que pensez-vous de la médiatisation des arts martiaux en Algérie ?
C’est grâce à la médiatisation qu’un nombre grandissant d’individus s’intéresse à notre discipline. Les arts martiaux sont nombreux et peuvent correspondre à des individus très différents. Je pense que c’est une bonne chose. À cette occasion, je remercie beaucoup le journal Planète Sport pour ses efforts constants pour rendre plus visibles les arts martiaux et surtout le Kung Fu Wushu.