S’imposer dans l’élite de la Formule 1 est un défi colossal, et encore plus lorsqu’il s’agit d’une écurie victorieuse comme Red Bull Racing. Liam Lawson, jeune pilote néo-zélandais de 22 ans, revient sur les défis de ses débuts et l’accueil qui lui a été réservé dans le paddock.
Une pression constante pour performer
Depuis son arrivée en Formule 1, Lawson a ressenti le poids des attentes, un sentiment qu’il ne s’attend pas à voir diminuer de sitôt, surtout si les rumeurs concernant le départ de Sergio Pérez en 2025 se confirment et qu’il se retrouve aux côtés du quadruple champion du monde Max Verstappen. « Vous êtes constamment évalué », explique-t-il, évoquant les clauses de performance présentes dans les contrats des pilotes Red Bull. « Dans vos premières années, la pression est constante. Même une fois que vous avez un baquet à temps plein, comme moi maintenant, la lutte continue pour rester en F1. » Depuis qu’il a remplacé Daniel Ricciardo chez VCARB en septembre dernier, Lawson a compris que la stabilité dans ce sport est un luxe rare. « L’an dernier, je me battais pour obtenir un siège permanent. Aujourd’hui, je me bats pour le garder. Votre mentalité ne change jamais vraiment. »
L’accueil du paddock et les conseils d’un mentor
Malgré cette pression écrasante, Lawson se dit reconnaissant pour l’accueil chaleureux du paddock. En particulier, Max Verstappen, qui s’est avéré être un allié précieux. « Max a toujours été super avec moi, même quand j’étais pilote de réserve », confie-t-il. Verstappen, passionné de sport automobile sous toutes ses formes, suivait de près les performances de Lawson en Super Formula et DTM. « Il me parlait de mes courses, et je me demandais pourquoi il regardait ça, » plaisante Lawson. « Mais c’était vraiment génial, surtout à mes débuts, quand tout était nouveau pour moi. Avoir Max qui me donnait des conseils à ce moment-là, c’était incroyable. »
Une ascension marquée par des incertitudes
Avant de décrocher son poste chez VCARB, Lawson a vécu des mois d’incertitude, alimentés par des spéculations incessantes. « C’était un soulagement plus qu’autre chose quand j’ai enfin eu la confirmation», dit-il, en repensant aux discussions interminables sur son avenir. Par prudence, il avait choisi de garder le secret, même auprès de sa famille, jusqu’à ce que tout soit officialisé. « J’ai appelé mon père à trois heures du matin en Nouvelle-Zélande pour lui annoncer la nouvelle. Il a décroché immédiatement, il attendait ça. » Pour Lawson, l’instant a été particulièrement émouvant : « Tout a commencé avec moi et mon père quand j’étais très jeune. Ma famille a tout sacrifié pour que je puisse réaliser ce rêve. Pour eux, c’est aussi une victoire. »
En pleine progression, Liam Lawson sait que la route est encore longue pour s’imposer définitivement dans l’univers impitoyable de la Formule 1. Mais avec des mentors comme Max Verstappen et un mental d’acier, il semble prêt à relever tous les défis que lui réserve l’avenir.
Djaffar KHODJA