Kigali ambitionne de devenir le centre névralgique de la F1 en Afrique avec un circuit spectaculaire près de l’aéroport de Bugesera. La Formule 1 pourrait bientôt retrouver le continent africain, et c’est le Rwanda qui mène la charge. Le pays a officiellement annoncé sa candidature pour organiser un Grand Prix de Formule 1 sur un circuit flambant neuf près de l’aéroport de Bugesera, à quelques kilomètres de la capitale Kigali.
Un circuit innovant au cœur de la nature
Le tracé, conçu par l’ancien pilote de F1 Alexander Wurz, promet d’être l’un des plus spectaculaires du calendrier. En exploitant la topographie vallonnée de la région, le circuit serpentera à travers les forêts et autour des lacs, offrant un mélange unique de vitesse et de technicité. Wurz, dont l’entreprise travaille depuis plus d’un an avec le gouvernement rwandais et des représentants locaux, a déjà démontré son savoir-faire en concevant le futur circuit de Qiddiya en Arabie saoudite, prévu pour accueillir une course de F1 d’ici 2028 ou 2029.
Une volonté affirmée de ramener la F1 en Afrique
Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large de la Formule 1 et de la FIA pour rétablir une course sur le sol africain. Lors d’une rencontre en août dernier, Stefano Domenicali, PDG de la F1, avait confirmé des discussions avancées avec des représentants rwandais. Avant le Gala des Prix de la FIA, organisé vendredi à Kigali, le président du Rwanda a officiellement dévoilé les ambitions du pays. « Je suis heureux d’annoncer officiellement que le Rwanda soumet sa candidature pour ramener la passion de la F1 en Afrique en organisant un Grand Prix », a-t-il déclaré. « Merci à Stefano Domenicali et à toute l’équipe de la F1 pour les progrès réalisés dans nos discussions. Nous abordons cette opportunité avec tout le sérieux et l’engagement qu’elle mérite». De son côté, Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, s’est dit impressionné par la vision du Rwanda lors d’une rencontre avec le ministre des Sports, Richard Nyirishema. « Être ici pour un moment aussi important témoigne de la force de cette nation et de son influence croissante dans le sport automobile. Le futur du sport automobile en Afrique s’annonce prometteur. »
Un soutien de poids : Lewis Hamilton
L’effort rwandais a également trouvé un fervent défenseur en Lewis Hamilton. Le septuple champion du monde a souvent critiqué l’absence de la F1 en Afrique, qu’il considère comme un oubli majeur dans un sport qui se veut global. « Pourquoi n’y sommes-nous pas déjà ? » a-t-il déclaré. « L’Afrique est un continent magnifique, avec un potentiel énorme. Organiser une course là-bas pourrait mettre en lumière sa grandeur et attirer du tourisme tout en apportant des opportunités économiques. »
Un projet qui redessine l’avenir de la F1
Si la candidature du Rwanda aboutit, ce Grand Prix serait le premier en Afrique depuis celui d’Afrique du Sud à Kyalami en 1993. Avec un tracé prometteur, une infrastructure moderne et le soutien des instances dirigeantes, Kigali pourrait devenir le nouveau joyau de la Formule 1. Le compte à rebours est lancé pour savoir si le Rwanda remportera cette bataille stratégique et symbolique pour replacer l’Afrique sur la carte du sport automobile mondial.