Beaumelle établit une hiérarchie des tireurs de penalty
Après ceux manqués face au CRB et l’ESS
Face à l’Entente de Sétif, Andy Delort a raté lamentablement un penalty à la 64e minute de jeu qui aurait pu changer la donne, provoquant le dépit des Chnaoua qui ne comprennent pas qu’on puisse rater de la sorte deux penalties de suite qui étaient décisifs. Le coach mouloudéen, Patrice Beaumelle le sait, son équipe à un vrai déficit dans l’exercice depuis le début de la saison. Il faut dire que les deux ratages de Delort font suite à deux autres penalties manqués en Ligue des champions. Cette série noire verra sa source le 22 août dernier lors du premier tour préliminaire contre le FC Watanga, le représentant du Liberia au Nelson-Mandela Stadium. Ce soir là, Sofiane Bayazid va manquer son essai en se heurtant au portier africain. Quelques jours plus tard, soit le 21 septembre, c’est au tour d’Amine Messoussa de bénéficier d’un penalty dans les arrêts de jeu contre l’US Monastir au stade Ali-Ammar. Et là, c’est l’ancien Lillois qui verra sa tentative repoussée par le gardien de but tunisien. Heureusement que les ratages de Bayazid et Messoussa n’auront aucun incident sur le parcours de l’équipe dans la quête d’une place qualificative pour la phase de groupes. Andy Delort va perpétuer cette mauvaise tradition en ratant un penalty contre le CRB et face à l’ESS. Le champion d’Afrique s’est permis de manquer à deux reprises totalement le cadre ce qui est un fait rarissime surtout pour un avant-centre de ce calibre.
Les chiffres plaidaient en faveur de Delort mais…
Il faut dire que depuis le début de sa carrière, le champion d’Afrique à inscrit 27 penalties pour sept tentatives manquées dont deux sous le maillot du Mouloudia d’Alger. Même si l’international algérien dispose encore d’un ratio impressionnant, il n’empêche que le penalty manqué contre l’ESS était celui de trop pour les supporters qui ne veulent plus d’Andy au Mouloudia d’Alger. Comment expliquer que le Mouloudia rate autant de penalties ? Sur quatre tentatives, l’équipe n’en n’a mis aucune ce qui est une situation très alarmante. Et Zakaria Naïdji peut-il être la solution ? Cela ne pouvait échapper à l’obsession de Patrice Beaumelle qui avait l’air circonspect d’un coach en mal de solutions. Avant la chute face au CRB, tout semblait rouler comme sur des roulettes pour une équipe qui reste intraitable hors de ses bases.
Beaumelle n’en veut pas à son joueur
Ce déplacement à Sétif ressemblant plus à une respiration dans un calendrier surchargé qu’un match au couteau. Mais ce nouveau penalty manqué par Delort à chiffonné le coach mouloudéen car chiffres à l’appui, ce phénomène commençait à devenir récurrent. « J’admire le courage d’un joueur qui prend ses responsabilités mais c’est un problème et nous devons nous améliorer. Cela fait partie des détails importants dans le sport de haut niveau. Cela arrive aux meilleurs de rater et on a pu le voir dernièrement avec Mbappé. Personne n’est à l’abri d’une défaillance. C’est vrai que cela me frustre mais on doit trouver des solutions. Vous savez, jamais je n’obligerais un joueur à tirer. Il y a une hiérarchie, après c’est le ressenti de chacun au moment d’exécuter le penalty », a déclaré lors de la conférence de presse l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Beaumelle ne croit pas si bien dire car depuis le début de la saison, le MCA est l’équipe avec le pire taux de réussite dans le domaine au niveau national et continental avec 0% de réussite, soit quatre penalties ratés sur quatre, là où la norme se situe en moyenne à 75%. Mais d’où vient cette étrange carence alors que la saison dernière Youcef Belaïli avait réalisé un sans-faute avec un quatre sur quatre dans cet exercice. D’abord d’un homme, Andy Delort, habitué de l’exercice et fidèle au poste au moment de prendre le ballon, connaît un véritable creux depuis quelques mois. Avec le pied qui tremble un peu plus ces derniers temps, Delort devrait prendre une pause avec les penalties. Il y a eu une nouvelle hiérarchie avec en tête Zakaria Naïdji qui doit à l’avenir prendre ses responsabilités en devenant le premier tireur, lui qui est très en réussite dans cet exercice. Naïdji pourrait être l’antidote face à ce problème récurrent qui empoissonne le parcours des champions en titre.