Football Algérien

Hadj Redjem refuse de signer la convention du CSA

C’est un problème récurrent auquel on assiste avant chaque début de saison entre le club sportif amateur du Mouloudia d’Alger et la SSPA/MCA, dont la majorité des actions sont détenues par la Sonatrach, depuis la récupération du CSA/MCA des treize sections cédées depuis 2008 au profit du désormais ex groupement sportif pétrolier (GSP). A plus d’un mois de l’entame du championnat, la convention sportive pour l’exploitation du sigle et les couleurs n’est toujours pas signée, un document indispensable pour chaque équipe afin de compléter son dossier d’engagement.

Dans une récente déclaration, le président du club sportif amateur en l’occurrence Mohamed Khaldi criait à qui voulait l’entendre que son homologue Hadj Redjem ne s’est jamais manifesté pour débattre le sujet. Afin de mettre la balle dans le camp de son interlocuteur, le premier responsable du CSA/MCA a préparé avec le concours des membres de son bureau une convention de collaboration qu’il a transmise au président de la SSPA/MCA. Contre toute attente, son interlocuteur qui n’aurait donné aucune suite à cette demande, pourrait enfoncer davantage le clou et mettre le club dans une impasse qui risque d’éclater au grand jour, ce problème qui perdure, sans qu’il ne livre jusqu’à présent tous ses secrets. Au moment où les dirigeants du CSA/MCA s’attendaient à ouvrir une nouvelle page avec Hadj Redjem, ce dernier semble plutôt aller vers une voie sans issue. La saison passée, sans vouloir siffler un mot, il aurait endossé la responsabilité de l’échec des négociations au président déchu Messaoud Torqui, ce qui se murmurait dans les couloirs de la Sonatrach. Il se trouve maintenant qu’il ne soit pas prêt à cohabiter avec la nouvelle direction dirigée par Khaldi, héritant pourtant d’une situation assez délicate. Ceux qui connaissent bien la maison du vieux club de la capitale, peuvent dire sans risque de se tromper que Hadj Redjem préfère dépenser plus d’argent dans le recrutement que de revoir à la hausse le montant financier de la convention, histoire de mettre à son tour la balle dans le camp de la maison- mère.

Les 14 milliards de la discorde
Toutefois, tout le monde se pose la question sur le montant financier proposé par Khaldi, qui reste à l’écoute de son interlocuteur sans fermer la porte des négociations. Une source digne de foi nous a confié que le montant proposé par le CSA/MCA est de l’ordre de 14 milliards de centimes. Un budget qui risque juste de suffire à gérer les dépenses des 16 sections, lors du prochain exercice, quant aux dettes impayées, les négociations sont toujours en cours avec la Sonatrach, puisque la plupart des athlètes attendent leurs dus antérieurs qui remontent à l’époque du GSP. Seulement Hadj Redjem, veut reconduire la même convention du précédent exercice, qui avoisine les 4 milliards de centimes, ce qui constitue la pomme de la discorde entre les deux parties. Si les dirigeants actuels du CSA-MC Alger ne veulent pas trop ébruiter sur la crise qui couve au sein du club, c’est juste pour éviter d’égratigner leur partenaire majeur, qui n’est autre que la Sonatrach, des voix s’élèvent pour aller au charbon et crever l’abcès. Pourtant la firme pétrolière se serait engagée à la récupération du sigle et les couleurs, d’accompagner le CSA/MCA, avant de décider subitement de réduire d’une manière assez considérable le budget de sponsoring. Il est à rappeler que par le passé le GSP qui gérait 13 sections bénéficiait d’un budget qui avoisine les 27 milliards de centimes.

Au club amateur, les voyants sont au rouge
Cette situation nous amène à dire sans risque de nous tromper que l’on s’achemine vers un bras de fer, on se pose aussi la question sur l’intérêt de faire circuler une copie de la convention de collaboration, à ce moment précis où la sagesse devait l’emporter sur toute autre considération, et ce pour le bien du Mouloudia. Quant à la situation financière du club amateur, les voyants sont au rouge, Khaldi tente de lutter contre vents et marées, mais l’éventualité d’assister à une nouvelle saignée des effectifs de plusieurs disciplines comme cela a été le cas par le passé n’est pas à écarter. En effet, il y a une année de cela, les athlètes et l’encadrement de l’ex-GSP qui n’avaient pas réussi à récupérer leurs indemnités et salaires, se sont retrouvés dans l’obligation de quitter le club, à l’image des handballeurs. C’est cette situation qui préoccupe au plus haut point le CSA/MCA tient à ce qu’une solution définitive soit trouvée pour mettre fin à cette crise latente. En somme, le Mouloudia n’est toujours pas sorti de l’auberge, trouvant du mal à faire la transition tant espérée, lorsqu’on sait que l’équipe de football risque d’être bloquée si aucun compromis n’est trouvé entre les deux parties.

K.M

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