L’ingénieur anglais de 71 ans quitte son poste au sein de la Formula One Management pour relever le défi d’Andretti et Cadillac : il sera consultant dans la nouvelle base européenne de l’équipe à Silverstone, laissant entrevoir une possibilité d’entrée pour la onzième écurie en F1. Malgré le mécontentement des équipes et le refus officiel de Liberty Media d’accepter l’entrée de la onzième équipe, reportant ainsi les éventuelles nouvelles négociations au moins jusqu’en 2028, l’écurie américaine a annoncé l’embauche d’une figure éminente du marché des techniciens : Pat Symonds. L’ingénieur anglais avait récemment exprimé son intention de quitter la Formula One Management, structure dirigée par Stefano Domenicali, où il occupait depuis 2017 le poste de directeur technique chargé d’étudier les possibles innovations réglementaires.
Qui est Symonds ?
Aujourd’hui âgé de 71 ans, Symonds a marqué de nombreuses pages de l’histoire récente de la F1. Après des débuts chez Toleman et Benetton, il reste à Enstone même après l’acquisition de l’équipe par Renault, finissant par être impliqué dans le scandale « Crashgate » : initialement suspendu pour cinq ans en tant qu’un des instigateurs de l’accident volontaire de Nelson Piquet Jr., pour favoriser la victoire d’Alonso au GP de Singapour 2008, il a finalement été réhabilité en 2010 par les juges français avec Flavio Briatore. Ces dernières années, avant sa période chez Liberty Media, il a occupé le rôle de consultant technique pour Virgin et Marussia entre 2011 et 2013, ainsi que celui de directeur technique chez Williams entre 2013 et 2016.
Andretti insiste
Le recrutement par Andretti-Cadillac est sans aucun doute un coup précieux, car Symonds connaît bien la structure de Liberty Media ayant travaillé en son sein depuis 2017, ainsi que les secrets du prochain règlement technique qui entrera en vigueur à partir de 2026. Au sein de l’équipe Andretti Global, il occupera le rôle de consultant exécutif pour l’ingénierie de la monoplace à l’issue de la période de gardening leave commencée récemment après son départ de la Formula One Management. Michael Andretti et son père Mario, champion du monde F1 en 1978 et héros des courses aux États-Unis, restent donc fermement attachés à l’idée d’entrer en Formule 1.
Le résumé
En 2023, la demande de l’équipe américaine avait été approuvée formellement par la FIA, mais les dix écuries actuellement sur la grille s’y sont toujours opposées en raison de la possible dilution des revenus commerciaux. L’équipe américaine, qui court également en IndyCar et est championne en titre en Formule E avec Jake Dennis, a entre-temps reçu le soutien économique et technologique du géant General Motors via la marque Cadillac, mais cela n’a pas suffi pour obtenir le feu vert de la Formule 1. Celle-ci a même formellement rejeté la demande, reportant la question comme minimum à 2028. Entre-temps, Andretti Global a annoncé la construction d’un nouveau siège avant-gardiste à Fisher, dans l’Indiana, ainsi qu’une base opérationnelle à Silverstone pour suivre de près les opérations en Formule 1.