Judo

Mohamed Meridja : « À Tokyo, il n’y avait qu’un seul pays africain représenté, à Paris, nous serons près de 10 »

Lors du récent Grand Prix de Para-Judo qui s’est déroulé à Antalya, en Turquie, le directeur de la formation et de l’entraînement de l’IJF, l’Algérien Mohamed Meridja, a souligné l’évolution significative de la représentation africaine dans cette discipline.

Il a remarqué qu’à Tokyo, il y a trois ans, seul un pays africain était présent, alors qu’à Paris, lors du prochain événement, près de dix nations africaines seront représentées. Cette expansion, selon lui, est à la fois notable et nécessaire pour la croissance et l’inclusivité de ce sport.

Et d’enchaîner : « Après trois jours d’intenses compétitions, qualificatives pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, un sentiment de grande motivation émane de l’ensemble des participants. Chacun s’efforce de donner le meilleur de lui-même afin de se qualifier pour cet événement majeur du sport paralympique. Cette détermination constante réchauffe le cœur de tous les observateurs. De plus, l’organisation exemplaire de l’événement est unanimement saluée, soulignant l’avantage indéniable d’avoir un grand chelem juste avant un tel événement ».

« Sincèrement, les athlètes de para-judo incarnent des exemples inspirants pour tous. Leur capacité à maintenir un immense respect, qu’ils gagnent ou perdent, est admirable. Une attention particulière est portée à celui qui offre la plus grande accolade à la fin de chaque compétition, ainsi qu’aux arbitres, considérés comme des partenaires du résultat final plutôt que de simples juges. Tous ces judokas démontrent une force intérieure remarquable où l’amitié joue un rôle central, ce qui en fait des modèles à suivre », déclare ravi Meridja.

Enfin, il est convaincu que sous la direction du président de l’Union africaine de judo, Siteny Randrianasolo-Niaiko, une vision prometteuse pour l’avenir émerge, incluant le développement continu du para-judo. Des plans sont ainsi envisagés pour organiser des compétitions régulières en Afrique, avec au moins deux ou trois événements par an. De nombreux pays sont prêts à assumer ce rôle d’organisateur.

Il rappelle qu’avec une importante population de déficients visuels en Afrique, il est impératif de trouver des moyens de les soutenir. C’est pourquoi une collaboration étroite avec l’IBSA et la commission de judo est prévue, afin d’apporter un soutien efficace à ces athlètes. Le para-judo connaît un essor rapide, illustrant concrètement les valeurs de respect et d’inclusion. Dans ce processus de développement, l’Afrique est appelée à jouer un rôle central, comme en témoignent les récents progrès observés dans ce domaine.

Pour rappeler qui est Mohamed Meridja, il est médaillé d’or dans la catégorie des moins de 66 kg aux Championnats d’Afrique de judo 1985 à Tunis et médaillé d’argent dans la même catégorie aux Championnats d’Afrique de judo 1986 à Casablanca. Il remporte la médaille d’or aux Jeux africains de 1987 à Nairobi. Il participe aux Championnats du monde de judo 1983 à Moscou, aux Championnats du monde de judo 1987 à Essen et aux Jeux olympiques d’été de 1988 à Séoul. Il a été président de la Fédération algérienne de judo et élu le 9 avril 2016 premier vice-président de l’Union africaine de judo.

Par ailleurs, il convient de rappeler que lepara judo est l’un des deux arts martiaux présents aux Jeux Paralympiques, avec le para taekwondo. Il est destiné exclusivement aux sportifs en situation de handicap visuel et suit les mêmes règles que le judo olympique. Ne pouvant visualiser les déplacements et les préparations d’attaque les judokas développent des qualités de proprioception et de sensations afin d’anticiper et préparer leurs attaques.  

Le para judo a fait son entrée au programme paralympique lors des Jeux de Séoul en 1988 pour les hommes, les femmes n’ayant eu l’autorisation d’entrer dans la compétition qu’à Athènes en 2004.

En raison de leur handicap, le contact entre les concurrents doit être permanent, dans le cas inverse, le combat est stoppé par l’arbitre. C’est pourquoi, avant même le début, les judokas doivent saisir le judogi (tenue de judo) de l’adversaire.  

L’objectif est de projeter son adversaire au sol, de l’immobiliser ou de l’obliger à abandonner en utilisant des clés articulaires et des étranglements. Il existe deux principaux types d’avantages dans le judo moderne. Le Ippon consiste en un impact significatif sur le dos avec force, vitesse et contrôle, ou un abandon (causé par un étranglement ou une clef de bras) ou encore une immobilisation au sol de 20 secondes. Le Ippon donne immédiatement la victoire à celui qui l’inflige à son adversaire. Le waza-ari, lui, fait suite à un impact pour lequel il manque l’un des trois critères du Ippon, ou une immobilisation inférieure à 20 secondes (mais supérieure à dix secondes). Deux waza-ari équivalent à un ippon et donnent la victoire à celui qui les exécute.

Les combats durent quatre minutes, hors arrêts.  Si aucun des judokas ne marque un ippon avant la fin du combat, le gagnant est celui qui a la note la plus haute.

Les judokas sont classés par catégorie de handicaps :

  • Les judokas non-voyants (J1)
  • Les judokas malvoyants (J2).

 

 

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