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« Le karaté a trouvé sa voie dans notre pays »

Farid Bourkaïb (coach) :

A l’âge de 49 ans, Farid Bourkaïb est toujours actif dans le karaté. Ceinture noire 5e dan et éducateur sportif spécialité karaté, il a su conserver un physique et un dynamisme à toute épreuve, ce qu’il explique par la concrétisation de sa passion pour cet art martial.

Propos recueillis par Abdallah Guessoum

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Farid Bourkaïb a le karaté dans le sang, lui qui a accumulé beaucoup de connaissances et une grande expérience accumulées tout au long d’une appréciable carrière sportive d’athlète puis d’entraîneur dans cet art martial qui ne cesse de susciter de l’engouement et prend de plus en plus de place au sein de notre jeunesse. Une carrière sportive que l’hôte hôte d’aujourd’hui des colonnes de Planète Sport poursuit d’ailleurs toujours et avec bonheur, et dont il parle avec passion dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder.

Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Farid Bourkaïb, né le 4 novembre 1974 à Bou Ismaïl, mon premier sport c’était le judo dans lequel j’ai eu ma première licence à l’âge de 13 ans, au sein du club de Khemisti, à Tipasa, avant de m’adonner à la pratique du karaté successivement dans les clubs suivants : 1993-1996, athlète au club sportif amateur de Bousmaïl, 1997-1999 au club sportif de l’ANP, 1999-2001 au Mouloudia d’Alger, 2001-2004 au club d’Alger-Centre (ARBEE). De 2005 à 2009, j’ai été étudiant et assistant de sensei, Okamoto, en Egypte. Je dispose actuellement du grade de ceinture noire 5e dan de karaté. Parallèlement, à cette pratique du karaté, j’ai obtenu en 1999 le diplôme de technicien supérieur en gestion des ressources humaines, suivi en 2003, du diplôme d’éducateur sportif spécialité karaté, à l’INFS/STS Rachid Haraïgue de Delly Ibrahim (Alger). En 2006, j’obiens le diplôme d’entraîneur arabe karaté WKF, au Caire (Egypte), en 2008, le diplôme de grade 5e dan JKA Japon. 2010, attestation en tactique karaté-do kumité WKF, en Libye. 2012, certificat d’examinateur JKA Japon.

Votre point de vue sur le karaté ?
Pratiquer un sport de combat permet avant tout de prendre confiance en soi, non pas parce qu’on pense être plus fort que les autres, mais parce que le karaté permet de repousser nos limites, de prendre conscience de nos forces mais aussi et surtout de nos faiblesses, et de suivre ainsi notre progression. Il s’agit en fait d’un apprentissage perpétuel, qui ne connaît pas de fin. Dans ces sports, on peut aussi compter sur le collectif car ce qui prime, c’est le groupe. Dans un art martial, nous sommes face à nous-mêmes et le propre moteur de notre progression. La pratique du karaté ne peut être que bénéfique, elle peut aider tout un chacun à découvrir ses qualités intrinsèques et ainsi à gagner en assurance.

Parlez-nous maintenant de votre parcours d’entraîneur …
1995-1997, entraîneur au club sportif amateur de Khemisti 1995-1997). 1997/1998, entraîneur au club sportif de Tipasa. 2000-2002, entraîneur au club sportif de Bou Ismaïl. 2004/2005, entraîneur international au club El Djazira de Libye. 2005-2008, entraîneur du club Shotokan Djerba (Tunisie). 2009 préparateur physique spécialité kata et kumité, des équipes nationales. En 2010, obtention de divers titres, notamment la 2e place en kata catégories juniors et cadets en Libye. 2020-2022, entraîneur de karaté à l’Ecole des Cadets ANP, à M’sila. De 2010 à ce jour, membre de la Japon karaté association JKA-WF. 2012-2020. Expert et encadreur au Maghreb (Tunis – Libye).

Y a-t-il un secret pour devenir un bon athlète ?
En karaté, rien n’est plus important que les bases : le corps et le rythme pour les débutants. Travailler les bases, cela permet de développer de grandes qualités chez le pratiquant des arts martiaux, qui disposent d’énormément de techniques. Sans les bases et une pratique sérieuse et régulière, il ne peut y avoir de résultats, sachant que seule l’efficacité compte. Pour cela, il faut une bonne condition physique et une véritable connaissance de soi. Le respect est également l’un des principes fondamentaux que nous devons suivre pour que la vie en société soit possible : respect de soi et respect de l’adversaire, ainsi que le sacro-saint fair-play sont les bases de tout art martial, voire de tout sport.

Comment obtenir une licence JKA ?
Chaque membre de la JKA Algérie est enregistré directement auprès de la JKA HQ (Tokyo) et reçoit du Japon une licence individuelle ou carte de membre, portant un numéro unique d’identification. Ces licences sont valables une année civile, soit du 1er janvier au 31 décembre. Les formalités d’adhésion à cette institution consistent en une demande de licence individuelle JKA WF et des cotisations dont il faut s’acquitter.

On vous laisse le soin de conclure …
J’ai dû consentir beaucoup de sacrifice après tant d’année de pratique du karaté, une discipline sportive qui est en plein de développement dans notre pays où on peut dire désormais que le karaté a trouvé sa vraie voie. Nous avons des athlètes qui sont de véritables guerriers et qui peuvent aller très loin. L’encadrement existe, et de qualité de surcroît, du fait qu’il fait l’objet de considération. Je voudrais profiter de l’occasion pour exprimer ici toute ma gratitude à mes parents, pour m’avoir motivé à fournir beaucoup d’efforts, et mes plus vifs remerciements au président de JKA Algérie, Abdelhak Taleb, et tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont aidé à atteindre mes objectifs. Mon souhait serait que l’on fasse de la JKA Algérie une association nationale afin de lui permettre d’organiser des séminaires, des regroupements et des stages encadrés par des experts japonais, ainsi que des championnats nationaux JKA Algérie. Mes remerciements vont également au journal Planète Sport, qui nous soutient et ne ménage pas ses efforts pour la promotion de cette discipline sportive.

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