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«Mon objectif est d’atteindre le top niveau»

Halima Saâdia Bakkar (gardienne de but de l’EN U20) :

Elle découvre le handball à l’âge de 8 ans, au club formateur Amel de Misserghine, sa localité de naissance. Halima Bakkar, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, apprend vite les rudiments de la discipline et ne cessera depuis de progresser et de susciter de l’intérêt.

Par Sadek Belkheir

En 2017, en qualité d’U17, Halima Bakkar se met sous les feux de la rampe à l’occasion d’un match de championnat avec son équipe de Misserghine, à Skikda où elle s’illustre fortement. En U18, appelée qu’elle était à intégrer la sélection nationale, elle effectue un stage de préparation en 2020, mais se heurte à des difficultés liées à ses études. Convoitée par certains clubs, elle finit par quitter la formation de Misserghine pour rejoindre l’AS Castors d’Oran, présidée par l’ancien international Abdelkrim Bendjemil, club avec lequel elle réalise l’accession en Division Excellence. Contactée par notre journal, elle a accepté gentiment de se plier au jeu des questions-réponses et d’ouvrir son cœur à nos lecteurs.

Voudriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
J’ai découvert le handball à l’âge de 8 ans, à travers mes frères aînés qui évoluaient au sein du club Amel de Misserghine. J’ai fini par aimer cette discipline et intégrer la section féminine de ce club où j’ai beaucoup appris, pour devenir arrière latérale. En 2015, âgée alors de 11 ans, on m’a conseillée et orientée vers le poste de gardienne de but, au regard de ma corpulence, mais vu aussi que notre équipe manquait de gardienne. Je suis restée au sein du club de l’ASJ Misserghine, qui évoluait alors en division inférieure jusqu’en juniors.

Par la suite, vous avez été amenée à quitter votre club formateur. Une explication ?
En pleine lancée, j’ai été forcée de marquer une pause, comme d’ailleurs tous les sportifs algériens, en raison de la pandémie de COVID-19. C’était un coup dur pour nous les sportifs, mais aussi pour les clubs. Tout juste avant la COVID, les responsables du club féminin de l’AS Castors, présidée par l’ancienne icône du handball algérien Abdelkrim Bendjemil, m’ont contactée pour aller renforcer leur équipe, qui s’apprêtait alors à disputer la coupe d’Algérie. J’ai dû décliner la proposition en raison de ma préparation au BEM. Et comme les responsables du club les Castors se sont montrés compréhensifs, j’ai promis de mon côté d’être parmi eux la saison suivante.

Et comme promis, vous avez fini par rejoindre l’AS Castors. N’est-ce pas ?
J’ai débuté avec le club des Castors dès le mois de septembre, lors de la préparation de l’équipe en vue de la nouvelle saison sportive 2022/2023. J’y ai découvert un club sérieux et plein d’ambition. Les filles m’ont vite adoptée et j’y ai trouvé aussi de la considération. On a alors débuté la saison, et vu notre bonne préparation, on a réussi à jouer les play-offs. Durant cette période cruciale, notre équipe s’est transcendée pour gagner ses matchs et accéder avec les honneurs en Division Excellence. Ma joie était immense d’avoir contribué à la réussite de mon équipe. L’ASC est aujourd’hui comme une deuxième famille pour moi. Je connaissais déjà certaines des filles qui y évoluaient et j’y ai aussi découvert de la chaleur humaine.

Dans quelles circonstances avez-vous rejoint la sélection nationale ?
Je figurais déjà dans la liste des jeunes talents, pour éventuellement rejoindre l’élite nationale en jeunes catégories. J’avais été repérée depuis mon passage à l’ASJ Misserghine et aussi quand j’ai intégré l’ASC. Les choses sérieuses ont commencé lors des play-offs pour l’accession, quand l’entraîneur National Kader Rayane est entré directement en contact avec moi et m’a remis officiellement une convocation. J’ai alors commencé les stages avec la sélection nationale U20, durant le mois de juillet et jusqu’à notre départ en Tunisie pour y disputer la coupe d’Afrique, à l’issue de laquelle notre sélection s’est positionnée à la 5e place, avec à la clé une qualification à la Coupe du monde.

On vous a vu lors du tournoi final féminin U18 à Oran. Un commentaire ?
Effectivement, j’étais venue au Palais des sports d’Oran pour encourager certaines de mes coéquipières en sélection nationale qui évoluent au sein de l’équipe d’Eucalyptus, et qui venaient de décrocher le trophée. Il s’agit de Warda Rajaâ et Samah Fenaï.

Et maintenant, quels seraient vos souhaits ?
Comme tout athlète digne de ce nom, je voudrais progresser davantage et aller loin avec la sélection nationale, pour honorer les couleurs de mon pays et aussi, bien sûr, avec mon club des Castors. Maintenant, j’attends le début de la compétition en Division Excellence, mais aussi d’éventuels stages avec l’Equipe nationale. Je remercie tous ceux qui ont eu à m’aider dans mon parcours sportif, surtout mon club formateur de Misserghine qui m’a permis, grâce au bon travail que j’y ai effectué, de devenir une athlète d’élite. Merci aussi à la direction de l’AS Castors et à ma famille. Et en cette occasion justement, permettez-moi d’avoir une pieuse pensée pour mon regretté père, qui n’est plus de ce monde. J’espère d’ailleurs qu’il me regarde de là-haut et qu’il est fier de sa fille.

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