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L’épreuve éreintante du Grand Prix du Qatar

Le Qatar a été le théâtre d’une véritable épreuve d’endurance pour les pilotes de Formule 1 ce dimanche. Lors des 57 tours de course, les concurrents ont été mis à rude épreuve en raison de la chaleur étouffante et de l’intensité de la compétition. Certains ont même flirté dangereusement avec leurs limites physiques, ce qui a donné lieu à des scènes inhabituelles sur le circuit. L’extrême chaleur, avec des températures avoisinant les 40°C, combinée à un tracé sinueux à haute vitesse et à l’absence de vent, a transformé cette course en un véritable défi pour les pilotes. Dès la cérémonie protocolaire d’avant-course, plusieurs d’entre eux, dont Lewis Hamilton, se sont équipés de ventilateurs portables et de poches de glace pour tenter de maintenir leur température corporelle à un niveau supportable. Pendant la course, Fernando Alonso a même réclamé de l’eau pour se rafraîchir lors d’un arrêt aux stands. Cependant, certains ont été plus sévèrement touchés par ces conditions extrêmes. Esteban Ocon a révélé avoir vomi dès le 15e tour, déclarant : « C’était affreux, je ne me sentais pas bien. Il n’y avait simplement pas d’air, c’était irrespirable. » De son côté, Alexander Albon a été au bord de l’évanouissement et a eu besoin d’aide pour sortir de sa voiture à l’arrivée. Son coéquipier, Logan Sargeant, a abandonné en raison d’une « déshydratation extrême ». Lance Stroll a également eu du mal à sortir de sa monoplace et s’est précipité vers les médecins après la course.

Charles Leclerc, qui a été très marqué physiquement, a expliqué : « Ce n’est même pas une question de condition physique, car nous n’étions pas musculairement fatigués. C’est juste que nous ne pouvions pas nous hydrater correctement. Nous avons perdu tellement d’eau… C’était vraiment compliqué, et nous étions soulagés d’arriver à la fin.” Même les pilotes du podium ont eu besoin de temps pour récupérer dans la salle de détente après la course. Oscar Piastri a même été vu s’allongeant sur le sol. Le directeur de l’écurie Scuderia, Fred Vasseur, a plaisanté en disant : « Moi-même, assis sur le muret, je me sentais comme une pièce de viande sur un barbecue. » Heureusement, les pilotes auront maintenant deux semaines pour récupérer avant d’affronter un enchaînement de trois courses en trois week-ends consécutifs. Une autre bonne nouvelle est que l’année prochaine, le Grand Prix du Qatar aura lieu en décembre, offrant ainsi des conditions météorologiques plus clémentes pour la compétition.

Djaffar KHODJA

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