A l’aube de l’échéance du contrat entre VR46 et Ducati, l’écurie de Valentino Rossi se trouve à la croisée des chemins, confrontée à une décision capitale sur laquelle elle devra se prononcer dans les mois à venir : privilégier les avantages financiers offerts par Yamaha en tant que fournisseur ou maintenir la compétitivité de la Desmosedici – un choix loin d’être facile.
La non-reconduction du contrat de Yamaha avec l’équipe de Razlan Razali à la fin de 2022 a laissé le constructeur d’Iwata avec seulement deux M1 sur la grille de départ de 2023. Le choix évident pour les deux M1 semble être l’équipe de Valentino Rossi, étant donné la relation persistante entre Rossi et le constructeur japonais, malgré le départ du pilote n°46 vers Ducati en 2011 et l’accord entre l’équipe qui porte son nom et Ducati en 2022, arrivant à expiration à la fin de l’année prochaine.
Les prochains mois seront cruciaux pour VR46, qui devra établir clairement ses priorités parmi les options qui s’offrent à elle. Prolonger l’alliance avec Ducati ou s’associer à Yamaha sont les deux alternatives les plus logiques, chacune présentant ses avantages et ses inconvénients. Le prolongement du partenariat avec Ducati assurerait la disponibilité de deux motos compétitives pour rivaliser pour des podiums, des victoires et éventuellement des titres. Cependant, le fait de s’allier à Yamaha lui permettrait d’offrir des conditions financières plus attrayantes, notamment les trois millions d’euros accordés par le MotoGP à chaque constructeur fournissant une équipe indépendante.
Le dilemme entre l’aspect sportif de sauver les deux M1, cruciales pour le développement, et la possibilité d’appliquer une réduction sur leur coût de location grâce à l’apport financier de trois millions d’euros, rend cette seconde option particulièrement séduisante sur le plan financier. Rossi semble travailler activement pour convaincre Ducati d’accorder davantage d’importance à VR46, cherchant un meilleur accès aux mises à jour techniques et une assistance financière dans les contrats de fourniture. Néanmoins, le poids financier conséquent accompagnant la signature d’un contrat pour devenir une seconde écurie Yamaha offre des arguments convaincants, même si la version annoncée de leur moto pour 2024 suscite des doutes.
Le dilemme est palpable pour Valentino Rossi et son équipe. Toutes les cartes sont sur la table, et les options pour leur avenir sont claires. Selon la direction choisie, les priorités de VR46 seront également évidentes.
Amayas LAAZIB
