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Vingegaard assommant, un rythme effréné et la der de Pinot… Ce qu’on retient de cette 110e édition

Tour de France 2023

Le Tour de France s’est achevé dimanche soir à Paris, consacrant le Danois Jonas Vingegaard pour la deuxième année d’affilée.

Après trois semaines de course effrénée, le Tour de France s’est achevé dimanche sur la victoire surprise de Jordi Meeus. On attendait un autre Belge sur les Champs-Elysées, mais il a manqué quelques centimètres à Jasper Philipsen pour décrocher une cinquième étape. Derrière, Jonas Vingegaard s’est laissé décrocher pour remonter l’avenue parisienne entouré de son équipe, manière de célébrer son second succès d’affilée sur le Tour. Le Danois aura étalé sa supériorité sur Tadej Pogacar lors du contre-la-montre de Combloux, qui a eu un effet massue sur la course, avant de le crucifier le lendemain dans le col de la Loze, point culminant d’une 110e édition également marquée par un spectacle (quasi) permanent, quelques problèmes avec les motos et, bien sûr, les vibrants adieux à Thibaut Pinot.

L’ahurissant chrono de Vingegaard
Comment ne pas commencer par ça ? On a longtemps cru que ce Tour se jouerait à la seconde, avec un suspense haletant jusqu’à la dernière étape de montagne dans les Vosges, samedi. Et puis Jonas Vingegaard a signé un contre-la-montre ébouriffant, mardi, au lendemain de la deuxième journée de repos. En un peu plus de 22 kilomètres, le Danois a relégué Tadej Pogacar à 1’38. Un gouffre, d’autant plus que le Slovène a lui-même réalisé une performance ultra solide. Mais le vainqueur sortant a été stratosphérique, reprenant à son rival 4 secondes par kilomètre, et le double à un rouleur de la trempe de Wout Van Aert. De quoi faire rejaillir les suspicions de dopage. « Je ne prends rien que je ne donnerais pas à ma fille de deux ans », a assuré le maillot jaune. Son directeur sportif Richard Plugge a quant à lui passé son temps à expliquer que son équipe se préparait mieux que tout le monde. Au final, 7’30 d’avance sur Pogacar et quasiment 11 minutes sur Adam Yates, 3e. Assurément, ça bosse bien chez Jumbo.

Un parcours très (très) dur (mais avalé à toute vitesse)
Les suiveurs assidus de la Grande Boucle sont unanimes : ils n’avaient jamais vu les coureurs aussi usés après la première semaine. Il faut dire qu’entre les deux premières étapes dans les reliefs du Pays basque, la haute montagne au menu dès le mercredi et l’arrivée au sommet du Puy de Dôme le dimanche, elle était sacrément corsée cette année. Ça ne s’est pas arrangé ensuite, avec des tracés parfois moins durs sur le papier mais qui ont donné lieu à une bagarre incessante, et puis l’étape reine de cette édition – quatre ascensions dont le terrible col de la Loze, avant l’arrivée jugée au sommet d’un raidard à 20 % à l’altiport de Courchevel qui a même fait grimacer Vingegaard, c’est dire – placée au cœur de la troisième semaine, qui a achevé tout le monde. Au total, le peloton a avalé 30 cols ou côtes de 2e, 1ère et hors-catégorie, un record. Ce qui ne l’a pas empêché de le faire à près de 42 km/h de moyenne. « On savait que ça allait être très montagneux, c’est aussi lié au lieu du Grand départ. Mais je n’imaginais pas qu’ils allaient courir dès les Pyrénées à ce rythme-là », observe Thierry Gouvenou, l’architecte du parcours.

Le spectacle sur les étapes « de transition »
Cette édition a encore accentué la tendance dessinée l’an passé : il n’y a plus d’étape facile (ma bonne dame). Les journées qu’on appelait avant « de transition » n’existent plus, et des parcours plutôt anodins sur le papier se retrouvent le théâtre d’une bataille épique dès le kilomètre 0. On pense comme ça à la 10e étape entre Vulcania et Issoire, remportée de main de maître par Bilbao, ou à la 19e sur un profil encore plus lambda, enlevée par Mohoric vendredi. « Tout le monde roule à bloc tout le temps, je ne comprends plus grand-chose », soupirait Alaphilippe au cours de la deuxième semaine, quand il fallait s’y reprendre à huit fois avant de prendre la bonne échappée. Confirmation, en tout cas, que ces étapes offrent parfois bien davantage de spectacle que certaines comportant des cols hors catégorie, comme la 13e, arrivée au sommet du Grand Colombier et quasiment la plus ennuyeuse du Tour.

Vingegaard et la Jumbo-Visma empochent un sacré pactole
Grâce notamment au nouveau sacre de son leader Jonas Vingegaard sur ce Tour de France 2023, la Jumbo-Visma a décroché le jackpot. Après 2022, Jonas Vingegaard a remporté son deuxième Tour de France cette année, au terme d’une âpre bataille avec son grand rival Tadej Pogacar. Ainsi, le coureur danois a empoché le joli chèque de 500 000 euros promis au vainqueur. Le Slovène a lui rapporté à son équipe 220 000 euros. Et sans surprise, la Jumbo-Visma e raflé une grande partie des 2,3 millions d’euros de primes attribuées par Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur de la Grande Boucle. En effet, la formation du maillot jaune a récolté au total 664 280 euros. Avec 455 000 euros, UAE Emirates, l’équipe de Tadej Pogacar prend la deuxième place de ce classement, loin devant Ineos Grenadiers (132 910 euros). Le Team DSM-Firmenich ferme la marche avec 12 180 euros. A noter que ces primes récoltées par les différentes équipes au cours des trois semaines de courses sont, de tradition, partagées entre les coureurs et membres du staff.

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