Football Algérien

16 joueurs recrutés, 3 entraîneurs limogés et 150 milliards déboursés

La banqueroute de Hadj Redjem

Après le départ de Brahmia et la venue de Hakim Hadj Redjem, ce dernier avait déclaré que le Mouloudia d’Alger allait devenir une machine à gagner.

Mais voilà, huit mois après cette promesse, le Mouloudia est devenu surtout la risée des autres équipes algéroises. Et pour cause, le Chabab de Belouizdad est en passe de remporter son quatrième titre d’affilée, ce qui est un record et l’équipe de l’USMA fraîchement auréolée d’un sacre africain. Pendant ce temps, les dirigeants du Mouloudia d’Alger continuent à bercer les supporters d’illusions. Lors de son intronisation, Hakim Hadj Redjem avait décidé d’opter pour une politique qui tranche avec celle de Brahmia. Le nouveau décideur du club a sorti son chéquier en recrutant tous azimuts au prix fort. Seize joueurs depuis le début de la saison viendront grossir le vestiaire algérois avec les Ferhani, Mesmoudi, Helaïmia, Abdellaoui, Benabdi, Hamoudi, Dahamni, Merzougui, Oukil, Debbih, Mbaoma, Boutrif puis lors du dernier mercato Haroun, Mouali, Koloina Raza et Benkhemassa qui seront les recrues du mercato hivernal. Malgré le nombre élevé de joueurs qui seront recrutés par Hadj Redjem, les Vert et Rouge continueront à naviguer sans une identité claire ni un fond de jeu qui séduirait les foules comme ce fut le cas sous l’ère Casoni ou même Mouassa. Voulant à tout prix transformer un effectif moyen pour qu’il devienne compétitif, le président du CA a dû consommer trois entraîneurs étrangers. Le club a débuté l’exercice avec Faruk Hadzibegic avant de jouer la carte de Faouzi Benzarti puis celle de Patrice Beaumelle qui était selon le président du Doyen, l’option première. Mais ce qui intrigue le plus tous les observateurs, c’est que le club a dû débourser plus de 150 milliards de centimes afin de rivaliser avec le CRB mais au bout du compte, l’équipe affiche toujours un jeu sans consistance comme on a pu le constater de visu contre la JSK et l’USMA dernièrement. Dans l’incapacité de contester la suprématie du Chabab et encore moins décrocher cette deuxième place qualificative pour la C1, le vieux club algérois devrait terminer une nouvelle saison sans accrocher une place africaine. Le comble de l’ironie pour un club à gros budget qui se fait surtout remarquer par sa gestion irréfléchie s’attirant ainsi les foudres des supporters qui doivent se rendre à l’évidence qu’ils vont vivre une treizième saison sans titre.

Flop total, Hadj Redjem doit libérer 10 joueurs sur les 16 enrôlés

Lorsqu’on prétend être un président d’un club comme le Mouloudia d’Alger, on a le droit de se tromper sur deux ou trois joueurs mais pas sur presque la totalité des éléments recrutés lors des deux derniers mercatos. Alors qu’il était fier d’affirmer la paternité du recrutement de douze joueurs l’été dernier, très vite Hadj Redjem va déchanter en évinçant l’entraîneur Faruk Hadzibégic avant de libérer les deux attaquants, Mbaoma et Boutrif. Quelques mois plus tard, le décideur du Doyen a dû se défaire de Mesmoudi, Benabdi et Ferhani alors que la saison n’était pas encore terminée. Les trois joueurs seront suivis dans les prochains jours par Esso, Koloina Raza, Hamoudi, Oukil, Debbih, Haroun et Dahamni. Et lorsqu’on fait un bilan, on se rend très vite compte de la mauvaise lecture de Hadj Redjem qui enchaîne les flops au point de détenir ce triste record de dix joueurs libérés sur seize recrutés. Mieux encore, Koloina Raza va être congédié après seulement quatre mois passés au club. C’est toute cette mauvaise gestion devenue légion au Mouloudia d’Alger qui expliquerait cette traversée du désert qui dure depuis 13 ans.

La déclaration de Beaumelle met le président dans l’embarras

Juste après la fin de la rencontre, Patrice Beaumelle a fait son constat en estimant que le groupe du Mouloudia d’Alger était moyen, pas plus. « Il ne faut pas se leurrer, le Mouloudia d’Alger possède actuellement un groupe moyen. Ce n’est pas normal que l’équipe essaye de s’appuyer sur les jeunes alors que les cadres doivent prendre leurs responsabilités », avait lancé le coach français qui met en lumière les carences d’une équipe composée essentiellement de joueurs recrutés par Hadj Redjem qui doit revoir sa copie.

N.L

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