MCA : Pour plus de 250 millions par mois – Tahar prolonge jusqu’en 2026

Alors que son contrat touche à sa fin, Fatah Allah Tahar était convoité par les pays du Golfe qui voulaient l’enrôler en étant libre de tout engagement. Mais voilà, le président, Hakim Hadj Redjem n’a jamais baissé les bras en croyant dur comme fer au fait que son joueur allait poursuivre son aventure avec le Doyen.
Certes, Tahar avait entretenu le suspense en déclarant qu’il resterait au Mouloudia d’Alger s’il ne décrochait pas un contrat professionnel à l’étranger. Des envies d’ailleurs qui n’ont jamais déstabilisé le premier décideur du club qui a tout mis en œuvre pour convaincre son attaquant de prolonger l’aventure. Usant de toutes les ficelles de la diplomatie, Hadj Redjem a atteint son objectif à savoir garder son leader technique. À huit journées de la fin, le président du CA a su trouver un terrain d’entente avec Tahar qui a officiellement prolongé pour trois ans jusqu’en 2026. Une information qui a été annoncée par les responsables du Doyen via le site officiel du club. Tahar a fait la pose avec Beaumelle et Hadj Redjem en exhibant fièrement le maillot du club avec la date d’expiration de son bail. Le meilleur passeur du club la saison dernière percevra un salaire mensuel qui serait supérieur à 250 millions de centimes. C’était le prix à payé pour convaincre le joueur de rester alors qu’il pouvait toucher le triple en Arabie saoudite ou bien au Qatar. Dans l’ensemble, les Chnaoua ont bien accueilli cette information car il n’y a pas mieux que la stabilité pour aller de l’avant. Pour revenir au plus haut niveau, il faut garder les cadres de l’équipe tout en renforçant les compartiments défaillants.
Le joueur affiche des statistiques assez faibles
Contrairement à la saison dernière au cours de laquelle, Tahar a été le meilleur passeur de l’équipe avec sept offrandes, lors de l’exercice 2022-2023, le joueur est bien loin de ses standards. Et pour cause, depuis le début du championnat, Tahar n’a inscrit qu’un seul but, c’était contre Magra le 16 septembre 2022 à Dar El-Beida plus une passe décisive. Une inspiration réalisée contre l’ASO, son ancien club toujours au stade Omar-Benrabah le 3 octobre dernier. Une bien maigre moisson pour un attaquant qui a disputé tout de même 16 rencontres de L1 comme titulaire pour 1 390 minutes de jeu. Il va falloir s’améliorer à ce niveau si Tahar veut tirer son équipe vers le haut surtout que l’objectif de cette fin de saison, c’est de décrocher une place africaine car le Doyen doit participer la saison prochaine à une compétition continentale.
«Je n’ai pas hésité à prolonger malgré les offres »
Après la prolongation de son contrat, Tahar évoque dans cet entretien les raisons qui le pousseront à poursuivre l’aventure avec les Vert et Rouge.
Alors que le suspense était entier concernant votre avenir. Vous venez de prolonger votre bail jusqu’en 2026. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Ecoutez, je suis très content d’avoir prolongé mon contrat. Je me suis mis d’accord avec le président, Hadj Redjem pour un bail de 3 ans. Cela prouve qu’on me fait confiance et qu’on attend beaucoup de moi. Je remercie le président pour sa confiance et le coach Beaumelle aussi car il fallait l’aval de l’entraîneur qui est le premier responsable de la barre technique.
Et pourtant vous aviez la possibilité de rejoindre d’autres clubs étrangers. Qu’est-ce qui a fait que vous avez mis vos envies de rejoindre les pays du Golfe entre parenthèse ?
Déjà, je me sens bien au Mouloudia d’Alger. J’ai été très vite adopté par les Chnaoua qui m’ont demandé de rester. Il y avait l’envie du président de me garder. Pour ma part, c’est vrai que j’ai eu des propositions au niveau domestique et à l’étranger. Etant libre de tout engagement, je n’avais que l’embarras du choix. Mais, je ne vous cache pas que je voulais rester car je suis très attaché à ce club mythique.
D’ailleurs, je n’ai pas hésité une seule seconde à prolonger mon bail pour trois ans jusqu’en 2026.
Est-ce que l’aspect financier a été un élément central qui a guidé votre choix ?
Ce n’est pas pour l’argent que j’ai prolongé. Je précise que si je voulais toucher plus, j’aurai rejoint les pays du Golfe. Lorsqu’on porte les couleurs d’un club aussi prestigieux que le Mouloudia, c’est très difficile de partir.
On attend beaucoup de vous cette saison même si vos performances sont loin de répondre à toutes les attentes ?
Je reconnais que je n’ai pas les mêmes performances que la saison dernière. Il reste encore huit matchs de championnat et un objectif à atteindre. On va tout faire pour terminer la saison sur le podium. Et le rendez-vous de mardi contre l’USMK sera crucial car on va affronter le quatrième du championnat qui affiche actuellement une forme olympique.
Vous allez disputer ce match à Dar El-Beida à huis clos. De quoi compliquer considérablement la situation ?
On va terminer la saison à Dar El-Beida. Pas de souci car on a gagné pratiquement tous nos matchs dans cette enceinte. Ce qui pose problème, c’est le fait de jouer à huis clos sans nos supporters. Ce ne sera pas évident surtout qu’on va affronter une équipe qui elle aussi vise le podium.
Auteur d’un chef-d’œuvre contre le Sahara occidental. Vous êtes dans les meilleures dispositions avant de recevoir Khenchela à la maison ?
Sincèrement, j’étais très heureux de marquer ce but sur une frappe lointaine. Cela me fait du bien surtout que j’ai été privé lors des derniers matchs d’un but et de deux penaltys. Mais bon, j’espère que j’aurai cette fois plus de réussite même si l’important, c’est qu’on gagne ce mardi peu importe celui qui plantera une banderille.
Entretien réalisé par N.L