Pas d’illusion chez Red Bull

Red Bull aborde la révolution réglementaire de la Formule 1 en 2026 avec lucidité et humilité. Laurent Mekies, patron de l’écurie, a clairement prévenu : l’équipe se prépare à traverser « quelques mois très difficiles » lors du lancement de sa nouvelle ère moteur, développée en interne avec le soutien de Ford. Une transition majeure, assumée comme un pari audacieux. Avec l’introduction des groupes motopropulseurs hybrides 50/50, Red Bull Powertrains vivra ses premiers pas en tant que constructeur à part entière. Mekies reconnaît qu’il serait irréaliste d’imaginer des débuts immédiatement au sommet. Les défis techniques, les longues nuits de travail et les ajustements constants feront partie du quotidien.
Mais pour Red Bull, cette difficulté est aussi le prix de l’ambition. Le dirigeant insiste sur le caractère presque « fou » d’un tel choix. Concevoir sa propre unité de puissance, même avec l’appui d’un géant comme Ford, revient à affronter des motoristes disposant de plusieurs décennies d’expérience. Red Bull part certes avec des infrastructures modernes, des bancs d’essai performants et plus de 600 ingénieurs, mais l’écart historique reste immense. Pourtant, cette prise de risque incarne parfaitement l’ADN de l’équipe. Red Bull revendique le goût du défi, l’audace et la fierté de bâtir quelque chose de nouveau. En acceptant des débuts difficiles en 2026, l’écurie autrichienne mise sur le long terme, convaincue que ce passage délicat est indispensable pour façonner son avenir au plus haut niveau de la Formule 1.
Amayas LAAZIB



