Kamel Saïdi trace une stratégie pour accompagner les champions

«C’est une immense fierté pour nous », déclare Kamel Saïdi à propos des résultats obtenus par les haltérophiles algériens. « La performance de nos athlètes démontre tout le travail de fond réalisé ces dernières années, aussi bien au niveau de la préparation que de l’accompagnement technique. » Selon lui, cette réussite est le fruit d’une stratégie claire de détection et de formation des jeunes talents, renforcée par une politique fédérale axée sur la formation et le développement. « Nos athlètes ont su porter haut les couleurs nationales grâce à leur sérieux, leur discipline et leur détermination », souligne-t-il. Cette dynamique, insiste-t-il, ne doit pas faire perdre de vue les objectifs à plus long terme : « Nous visons non seulement la domination continentale, mais aussi une présence affirmée sur la scène mondiale. » Pour cela, la Fédération compte renforcer ses efforts afin d’élever encore davantage le niveau des haltérophiles algériens.

Récemment élu membre du bureau exécutif de l’Union africaine d’haltérophilie, Kamel Saïdi considère cette nomination comme « un immense honneur et une grande responsabilité ». Il y voit « la reconnaissance du travail accompli ces dernières années en Algérie pour structurer, dynamiser et promouvoir l’haltérophilie », ainsi qu’une opportunité de « défendre les intérêts de notre sport à l’échelle africaine et de porter haut les couleurs de l’Algérie ». Cette élection souligne aussi la place croissante de l’Algérie dans les instances africaines de la discipline, renforcée par la présence d’autres cadres algériens au sein des comités techniques et médicaux de l’Union africaine. Sur l’évolution de l’haltérophilie en Algérie, Kamel Saïdi se montre optimiste : « Nous avons accompli des avancées significatives. Nos clubs se sont mieux structurés, des talents ont émergé et nos athlètes se sont illustrés dans des compétitions africaines et arabes. » Toutefois, il reconnaît que « nous sommes encore loin de notre véritable potentiel ». Pour que l’haltérophilie devienne une discipline majeure en Algérie, il faut selon lui « changer l’image parfois stéréotypée de ce sport », en insistant sur ses valeurs formatrices, son accessibilité à tous, filles et garçons, et en multipliant les initiatives locales. « Il est indispensable de médiatiser nos champions et nos compétitions, et d’investir massivement dans l’encadrement, les équipements et la formation », affirme-t-il.

Le président de la FAH s’est étalé sur les grands axes de son programme et dira : « Notre programme repose sur trois axes fondamentaux. Premièrement, le développement de la base, avec la détection précoce des jeunes talents et la mise en place de centres de formation performants. Deuxièmement, l’accompagnement des élites pour leur permettre d’atteindre l’excellence continentale et mondiale. Troisièmement, la modernisation de nos infrastructures et la professionnalisation de l’encadrement. » Sur la détection des jeunes talents, il précise : « Nous avons initié plusieurs campagnes, notamment en milieu scolaire, en collaboration avec les ligues régionales. Nous avons aussi renforcé la formation de nos entraîneurs avec un programme spécifique à l’haltérophilie, adapté aux exigences techniques et pédagogiques de notre discipline. »

« Oui, et nous y travaillons d’arrache-pied », répond Kamel Saïdi à la question d’une génération dorée à venir. « Nos cadets et juniors affichent un niveau très prometteur, qui augure d’un avenir radieux pour l’Algérie. À condition de maintenir un accompagnement de qualité, je suis convaincu que nous verrons bientôt éclore une génération capable de hisser notre drapeau sur les plus hautes marches africaines, et pourquoi pas mondiales. » Pour accompagner les athlètes de haut niveau, la Fédération a développé une stratégie basée sur quatre leviers : « la qualité de la préparation physique et mentale, l’accès à du matériel d’entraînement de haut niveau, l’organisation de stages de perfectionnement à l’étranger, et le recrutement d’experts techniques. » L’objectif est de « bâtir une culture de l’excellence où chaque athlète sait qu’il peut réaliser ses rêves, à condition de travailler dur dans un environnement structuré. »