Omnisport

NBA : Pour la première fois des playoffs, la défense de Los Angeles a explosé

En encaissant 84 points dans le deuxième et le troisième quart-temps, les Lakers ont coulé dans des proportions inédites depuis le début des playoffs.

Il y avait eu des quart-temps à 38 points encaissés contre les Grizzlies au premier tour, dans la première et la cinquième manche, mais jamais la barre des 40 points n’avait été franchie. Encore moins deux fois de suite. C’est dire si Los Angeles a explosé dans ce Game 2 à Golden State.

LeBron James et compagnie ont encaissé 41 points en deuxième, puis 43 points en troisième quart-temps. 84 points dans les dents donc, en seulement 24 minutes, face à une équipe qui a shooté à 58% de réussite, avec un superbe 14/22 à 3-pts et 25 passes décisives. Tout allait trop vite pour les Lakers…

« Si on fait une erreur, on manque une consigne, ils vous le font payer », constate Darvin Ham en conférence de presse« Ils shootent beaucoup à 3-pts, avec une cadence infernale, donc c’est très dur de les arrêter. Très souvent, en transition, nos changements arrivent trop tôt ou trop tard. Ils sont sans doute encore plus dangereux quand ils n’ont pas le ballon. C’est là que la course commence. Ils ont une capacité à courir, avec des intérieurs qui peuvent trouver Klay Thompson, Stephen Curry, Jordan Poole dans les bonnes positions. »

Avec seulement 47 points marqués pour répondre à cette vague, Los Angeles cède logiquement dans ce Game 2. Pourtant, les Californiens étaient devant après douze minutes.

« On sait que c’est une grosse équipe de troisième quart-temps, ils ont marqué 43 points, après les 41 dans le deuxième », rappelle Anthony Davis. « Donner des quart-temps comme ça, ce n’est pas nous. On doit faire mieux défensivement. »

Trop de shooteurs à gérer pour Los Angeles ?

Comment expliquer cette chute de tension, alors que la défense avait tenu dans le Game 1 puis dans le premier quart-temps de cette deuxième manche ?

« Ils avaient quatre shooteurs sur le parquet en même temps », répond Rui Hachimura. « Dans le premier match, il avait peut-être deux ou trois shooteurs. Là, ils espacent encore plus le jeu. Ils ont fait cet ajustement et on doit trouver une manière de défendre contre ça. »

Pour Darvin Ham, il y aura « beaucoup à faire » pour le Game 3, mais LeBron James est serein. Los Angeles a terminé la saison régulière en s’imposant comme une des meilleures défenses de la ligue et ce ne sont pas ces 24 minutes ratées qui vont bousculer les certitudes des Lakers.

« On est toujours la meilleure défense de la ligue, au moins une des meilleures, et on s’appuie dessus. Ça ne change rien », insiste le MVP des Finals 2020. « Il faut souligner leur performance : JaMychal Green a fait un bon match en tant que titulaire, Klay Thompson a été impressionnant. On doit passer au match suivant.

Draymond Green se nourrit de l’énergie de ses enfants

L’intérieur des Warriors, accompagné de ses enfants en conférence de presse, dit se nourrir de leur énergie. Et estime que ces images familiales auront un impact favorable avec le temps.

La conférence de presse, après le Game 2 face aux Lakers, vient à peine de démarrer que la petite Cash tapote affectueusement sur le bras de son père, Draymond Green. Son grand frère, Draymond Jamal, est également présent à proximité du micro alors que le joueur tente de rester concentré face aux questions des journalistes.

L’une d’elles concerne justement la présence de ses rejetons à ce genre de grands moments. « On manque tellement de temps avec nos enfants, c’est le cas de tous les parents qui travaillent, n’est-ce pas ? Il n’y a pas que nous, les basketteurs, qui sommes concernés. Vous avez l’obligation de subvenir aux besoins de votre enfant. Par rapport aux conditions dans lesquelles j’ai grandi, je ne veux pas qu’ils vivent cela », commence le natif du Michigan, dont la mère, divorcée de son père dès son plus jeune âge, ne roulait pas sur l’or.

« Cela implique beaucoup de travail, et les fois où vous manquez à l’appel, ça craint. Je pense que tous ceux qui sont ici et qui sont parents le comprennent. Quand on peut partager ces moments avec eux, c’est spécial. Je repense à certaines de ces photos, de ces interviews et à ces moments, vous les appréciez », poursuit ainsi le pilier défensif des Warriors en référence au fait que ces images ont valeur de « documents ».

À la manière d’un jeune Stephen Curry, aperçu plus d’une fois au bord des terrains aux côtés de son père, Dell.

Des moments précieux

« Je pourrai toujours retrouver cette interview, ces photos pour toujours et c’est spécial. […] Ces souvenirs dureront toute une vie », insiste l’intérieur, qui a flirté avec le triple-double (11 points, 11 rebonds, 9 passes).

L’intérieur en profite pour remercier son club et la ligue pour permettre à ses enfants et à ceux des autres joueurs d’être là, au cœur de l’action. « On parle toujours de l’énergie des enfants ici. Cette énergie allège l’ambiance. Le moment est toujours tellement grave, en permanence », qualifie le père de famille.

Puis il désigne son fils, sur ses genoux. « Ce gars-là ne me lâche pas quand on perd. ‘Papa, pourquoi on a perdu ? Comment on a perdu ? Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Qu’est-ce qui s’est passé là ?’ », rigole le père tandis que « D.J. » prend l’air dépité. Ce dernier grandit dans un environnement où triompher est la norme.

Ce dont Draymond Green a bien conscience : « J’essaie toujours de leur enseigner que les gagnants gagnent. Vous ne pouvez pas leur enseigner ça quand vous collectionnez les défaites. Le fait de pouvoir les accompagner dans ce tunnel, c’est important, c’est énorme et ils adorent ça. En tant que parent, chaque fois que l’on peut offrir à ses enfants des choses que l’on sait qu’ils aiment, c’est toujours un bonus, qui nous pousse à en faire plus. »

Basketusa.com

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page