
Oscar Piastri a signé une victoire magistrale dimanche au Grand Prix d’Espagne devant son équipier Lando Norris, offrant à McLaren un succès retentissant, le 3e de la saison et consolidant son statut de favori pour le titre mondial. Leclerc les rejoint sur le podium mais sous enquête après un contact avec Max.
Oscar Piastri a remporté le Grand Prix d’Espagne de F1, une course rendue électrique dans son final par une voiture de sécurité provoquée par l’abandon de la Mercedes de Kimi Antonelli, victime d’un souci mécanique. Mais dans l’ensemble, l’épreuve de Montmeló a confirmé sans appel la supériorité de McLaren, qui signe là son troisième doublé de la saison après ceux de Chine et de Miami, malgré une fin de course complètement folle. Lando Norris prend la deuxième place sans jamais inquiéter son coéquipier australien. Sur la dernière marche du podium, Charles Leclerc parvient à devancer un Verstappen furieux (dixième et pénalisé), mais la Ferrari n°16 est sous enquête pour un accrochage avec la Red Bull lors de leur duel. Très belle performance de Nico Hülkenberg qui place sa Sauber en cinquième position, devant un Lewis Hamilton en grande difficulté, seulement sixième. À domicile, Fernando Alonso termine neuvième après une spectaculaire remontée entamée suite à une erreur en début de course, et inscrit ses premiers points de la saison. Hadjar 7e et Gasly 8e figurent également dans le Top 10.
Un final agité au Grand Prix d’Espagne
L’incident déclencheur a été la sortie de piste de Kimi Antonelli, totalement impuissant face à un problème mécanique qui l’a envoyé dans les graviers. À la relance, Verstappen est le seul à repartir en pneus durs – une stratégie qui se retourne vite contre lui. Leclerc en profite pour le coller de près. Max part en glisse, s’accroche d’abord avec la Ferrari, puis avec la Mercedes de Russell, et perd ses nerfs : « On m’a percuté ! D’abord la Ferrari, ensuite la Mercedes ! ». Depuis le muret, son équipe lui ordonne de rendre sa position à Russell. Verstappen refuse d’abord, puis revient à la charge et touche de nouveau le Britannique. Résultat : pénalité et chute à la dixième place. Verstappen a pourtant tout tenté. Auteur d’un départ éclair, il parvient pendant quelques tours à rester au contact de la McLaren de Piastri. Mais Norris refait son retard et le dépasse sans difficulté au 13e tour. Le champion du monde tente alors l’undercut et rentre chausser des pneus tendres dès le 14e tour. Insuffisant : au 30e passage, il doit déjà retourner au stand. Reparti derrière les deux McLaren, il se plaint d’un problème de boîte de vitesses : « J’ai l’impression de conduire une voiture de 1974 ! ». Après un « triple header » – Imola, Monaco et Barcelone – la F1nous donne rendez-vous dans deux semaines à Montréal.
Amayas LAAZIB