Football Algérien

Walid Sadi passe à l’acte

Réunion du bureau fédéral

Hier mardi, le nouveau Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) a tenu sa première réunion au siège de Dely Brahim, sous la présidence de Walid Sadi, durant laquelle plusieurs dossiers urgents liés au football algérien ont été débattus, et aussi, la répartition des tâches des membres du nouveau bureau exécutif de la FAF. Des décisions importantes ont cependant été prises.

Cette importante réunion a vu la présence du directeur technique national, Mustapha Biskri, du vice-président de la commission d’arbitrage, Djamel Haïmoudi, du directeur financier et auditeur juridique de la FAF, ainsi que du président de la Chambre de résolution des litiges (CNLR). Sadi et son nouveau bureau ont largement évoqué les problèmes dont souffre le football algérien depuis belle lurette et cela concerne particulièrement les réformes pour le développement du football local, et la commission fédérale d’arbitrage. La participation des clubs algériens aux compétitions africaines, la préparation de l’équipe nationale pour la phase finale de la Coupe d’Afrique en Côte d’Ivoire 2023 prévue au début de l’année prochaine et les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, ont été également passées en revue.

Medouar parti pour ne plus revenir
Après la mise à l’écart diplomatique d’Abdelhakim Serar et de Mohamed Zerouati de la scène, c’est au tour du président controversé de la LFP et ancien président de l’ASO Chlef de connaître le même sort. En effet, l’homme qui du moins se croyait intouchable, a été le premier de la longue liste à se faire virer par le nouveau patron du football algérien. Le président de la FAF, Walid Sadi a déjà fait savoir qu’il n’était nullement satisfait de la gestion de la Ligue 1 en retenant plusieurs griefs à l’encontre du bureau de la LFP. Sadi est donc passé à l’acte hier, en décidant de retirer sa confiance à Abdelkrim Medouar et ce, en suspendant la convention signée entre la Ligue de football professionnel (LFP) et la Fédération algérienne de football (FAF). C’est la FAF qui gèrera désormais les affaires courantes du championnat jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau.

Gestion chaotique et approximative de la LFP
Le limogeage d’Abdelkrim Medouar a été perçu comme une délivrance par les puristes de la balle ronde car ce personnage parachuté et opportuniste a tout bonnement détruit le sport national durant son règne. Des scandales à répétition dans la désignation des arbitres à la tête du client, l’octroi des licences, des réunions tenues souvent en dehors du siège de la Ligue, d’importantes décisions prises tardivement dans la nuit et loin d’El-Hamma, des derbys internationalement réputés, ont été réduits à de vulgaires rencontres se déroulant souvent en jour de semaine et à huis clos, et d’autres impairs commis par Medouar depuis son élection en 2018.

La commission d’arbitrage revue et partiellement corrigée
Le président de la FAF, Walid Sadi et les membres de son bureau se sont ensuite penchés sur le dossier qui a toujours fait sensation en termes de corruption, favoritisme et népotisme. Il s’agit de la commission fédérale d’arbitrage dont l’incompétence de ses membres est avérée, a causé énormément de tort à certains clubs au détriment d’autres. Le passage de Haïmoudi à la tête de la CFA, a été marqué par un dysfonctionnement flagrant qui a fait reculer le niveau de l’arbitrage d’une manière incroyable. Des erreurs récurrentes d’appréciation qui, souvent, ont influé directement sur le résultat final des matches, d’où cette appréhension des arbitres par les clubs. Pour mettre fin à cette gabegie et remettre de l’ordre dans cette instance ô combien importante, le BF a désigné l’ancien arbitre international, Mehdi Abid Charef, comme nouveau vice-président de la commission d’arbitrage en succédant à Djamel Haïmoudi, appelé à prendre une voie menant au garage.

Il devrait atterrir à la direction de la formation au niveau de la commission d’arbitrage. Le moins que l’on puisse dire est que le souhait de Haïmoudi a été exaucé, lui qui a proposé en 2017 à venir en aide à son pays pour former des arbitres de demain, avec un modèle moderne, en affirmant vouloir aussi contribuer au développement et à l’organisation technique de l’arbitrage. L’occa sion lui est donc donnée pour mettre ses connaissances en application. Mais la désignation de Mehdi Abid Charef en sa qualité d’employé de Sonatrach, n’a pas fait l’unanimité, car des voix se sont alors élevées pour reprocher à cet ancien referee la manière avec laquelle il a dirigé les derbys algérois. Accusé de corruption lors du match aller de la finale de la Ligue des champions de la CAF 2018 opposant les Égyptiens d’Al Ahly aux Tunisiens de l’ES de Tunis, il est mis à pied par la CAF et a été écarté de la liste pour la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2018 pour laquelle il avait été préalablement sélectionné.

Djamel Abed

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