Absence de l’EN féminine aux éliminatoires des JO-2024 – Debichi et Kourichi au box des accusés

La décision de la Fédération algérienne de football (FAF) de ne pas engager la sélection dames aux éliminatoires des Jeux olympiques JO-2024 a eu l’effet d’une bombe, dont les conséquences seront très lourdes.
On le disait déjà dans notre précédente édition, l’instance fédérale a pris une décision surprenante, celle de priver les Vertes des éliminatoires des JO-2024 de Paris, au moment où elle a enclenché depuis le début de l’année une phase de reconstruction avec l’arrivée à la barre technique de Farid Benstiti et de nouvelles joueuses. Dans un communiqué publié dimanche, la Confédération africaine (CAF) a dévoilé la liste des 25 pays engagés dans les éliminatoires, en l’absence énigmatique de l’Algérie. Mardi, jour du tirage au sort des quatre tours des éliminatoires effectué au siège de la CAF au Caire (Egypte), la nouvelle a inondé les réseaux sociaux, tout en provoquant un véritable tollé. Mais comment peut-on expliquer une telle démarche irréfléchie de la part de la FAF, alors qu’elle se trouve déjà dans une position inconfortable suite aux derniers mauvais résultats concédés par les sélections jeunes ?
Contacté lundi par nos soins, le secrétaire général de la FAF Mounir Debichi, a tenu à expliquer l’absence de l’Algérie aux qualifications du tournoi olympique, mais sans pour autant convaincre.
« La CAF avait fixé un délai pour l’engagement des sélections au moment où la FAF traversait une période transitoire, il n’y avait ni une équipe ni un président de la FAF », a-t-il affirmé. L’engagement devait se faire en mai 2022 à l’époque où la FAF était présidée par l’ancien président Charaf-Eddine Amara, en présence d’un directeur technique national (DTN) intérimaire en l’occurrence Taoufik Kourichi, ce dernier aurait dû intervenir pour accomplir la procédure d’engagement de l’équipe nationale féminine, en passant bien évidemment par le secrétariat général de la FAF. Selon le site spécialisé La Gazette du Fennec, « la responsabilité de Mounir Debichi est avérée », puisqu’il est le principal responsable de cette « bévue administrative. » Les nombreux courriels transmis par la Fédération internationale (FIFA), instance qui gère la campagne des qualifications, à la FAF sont restés sans suite. « Plus que ça, c’est tout simplement de l’insouciance voire de l’incompétence dans un département comme le secrétariat général d’une organisation qui se respecte », souligne la même source.
Ayant eu vent de cette « mascarade », le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderahmane Hammad a convoqué mardi après-midi le président de la FAF Djahid Zefizef et le SG Mounir Debichi pour des explications. Selon la CAF, 25 pays ont confirmé leur participation aux éliminatoires : Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Congo, RD Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Maroc, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sierra Leone, Tanzanie, Tchad, Tunisie et Zambie. Les 7 équipes les mieux classées lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations féminine sont exemptes du premier tour, il s’agit de l’Afrique du Sud, du Maroc, de la Zambie, du Nigeria, du Cameroun, de la Tunisie, et du Botswana. Les éliminatoires se dérouleront selon un format aller-retour avec un total de quatre tours de qualification. Le 4e et dernier tour verra la présence de 4 équipes qui se disputeront les deux tickets pour le tournoi olympique à Paris. Pour rappel, l’équipe nationale féminine a repris du service en février dernier, après une année d’inactivité sous la houlette de Benstiti.
Mohamed. M