
C’était le 19 mars 2017, à l’initiative d’un collectif de personnes convaincues, que le Club sportif Ouled El-Bahia a signé son acte de naissance.
Ce jour-là, le bureau du CSOB, fort d’une vingtaine de membres dont une majorité d’anciens judokas, déçus par la situation du judo, ont pris la décision de mener à bien cette mission. Mais cette formation, dont le chemin a été parsemé d’embûches, a toujours aspiré à poursuivre son chemin pour assoir sa domination, tout d’abord au niveau régional, puis national. En à peine 8 ans d’existence, le club d’Ouled El-Bahia, présidé par Falet Boucif, assisté par Othmane Falet, Hamada Falet, Boubekeur Missoum et bien d’autres éléments d’expérience, a réussi à se mettre au-devant de la scène du judo algérien. Les responsables d’Ouled El-Bahia souhaitent que les résultats réalisés soient pris en compte par les autorités locales pour mieux aider le club, d’autant plus que ce dernier est devenu désormais le porte-flambeau du judo oranais. L’entraîneur principal de ce club, Meddah Khaled, nous ouvre son cœur.
Présentez-vous brièvement à nos lecteurs ?
Ancien international, 5e dan, plusieurs fois champion d’Afrique et actuellement coach principal au club d’Ouled El-Bahia. Notre politique est basée sur la formation. Cela nous exhorte à toujours bien faire, mais ce n’est pas aisé de s’imposer à l’échelle nationale, du fait qu’il existe une forte concurrence avec les autres clubs. Nous sommes en train de réaliser un grand travail au niveau de la base. On mise beaucoup sur les jeunes catégories afin d’espérer avoir un véritable réservoir de judokas pour les différentes sélections nationales.
On imagine que vous êtes satisfait des résultats réalisés jusque-là par l’ensemble de vos judokas…
Notre club confirme sa nette progression sur la scène nationale. La domination de nos judokas prouve la réussite de la politique de formation que le club prône depuis sa création. Au passage, je salue les coachs, qui effectuent un bon travail à partir de la base, pour les résultats réalisés au niveau des jeunes catégories, au point que le club est devenu un véritable réservoir de jeunes talents. Je citerais les anciens internationaux qui se sont succédé à la tête de la barre technique du CSOB dont Hamada Falet, Boubekeur Missoum et Nadjib Temmar.
Au début du nouveau mandat de la FAJ, on vous a confié l’encadrement des rencontres interclubs de la région l’Ouest, comment avez-vous réagi à cela?
Ce regroupent a enregistré une très forte participation. Ça a été difficile d’encadrer près de 500 athlètes, mais fort heureusement, j’ai trouvé du soutien de la part d’anciens internationaux, aujourd’hui entraîneurs, à l’image de Hached et de Temmar. Notre club a répondu favorablement à l’invitation de participer et d’encadrer ces rencontres interclubs. Au sein de notre club, on insiste beaucoup sur la forme de nos athlètes, et c’est la raison pour laquelle on a saisi cette occasion pour se frotter aux athlètes d’autres clubs. Une excellente initiative pour bien se préparer aux prochaines échéances.
Pour ce nouvel exercice sportif (2024-2025), votre club a renforcé ses rangs avec deux nouveaux judokas internationaux, un commentaire à ce sujet ?
Effectivement, le club s’est renforcé de deux nouveaux judokas internationaux, à savoir Ouail Ezzine et Loukmane Daroule. Deux recrues de choix sur lesquelles on mise énormément pour glaner un maximum de titres. Loukmane Daroule, qui est champion d’Algérie et médaillé de bronze lors du précédent Championnat d’Afrique, dans la catégorie des moins de 90kg, vient de confirmer tout le bien que les dirigeants pensent de lui en s’adjugeant la médaille d’argent aux Jeux sportifs militaires organisés au Nigéria. Les athlètes du club Ouled El-Bahia ont d’ailleurs grandement contribué à la belle moisson de la sélection nationale militaire lors de ces jeux, en s’offrant également trois autres médailles en or.
Le club d’Ouled El-Bahia force aujourd’hui le respect, n’est-ce pas ?
Nos judokas honorent le pays ainsi que leur club. Cela nous conforte dans le travail que nous sommes en train de réaliser, après que cette discipline ait connu un net déclin durant les précédentes saisons. On ne pouvait pas aspirer à mieux au vu des conditions difficiles dans lesquelles a été créé le club, il y a de cela quelques années.
Vos judokas s’emparent de la 2e marche du podium au Championnat national individuel des seniors, à Alger. Comment évaluez-vous cette performance ?
Ce Championnat national a été dominé par le MCA. Notre formation s’est adjugée la 2e place, avec un total de 8 médailles (3 en or, 2 en argent et 3 en bronze). Terminer vice-champion lors de cette compétition, qui a drainé pas moins de 500 judokas ayant représenté 174 clubs, nous honore. Nos juniors ont fait de même lors de la phase régionale à Arzew où ils ont imposé leur domination pour se qualifier en force à la phase finale, prévue le mois de mai prochain, et dont le lieu n’a pas encore été déterminé.
On vous laisse le mot de la fin…
Ces bons résultats nous motivent pour aller de l’avant et réaliser d’autres performances, pour peu que la direction du club se débarrasse de certaines difficultés. Il faut savoir aussi qu’un grand travail est en train d’être réalisé au sein de notre club. Aujourd’hui, je m’investis à fond avec ce club d’Ouled El-Bahia auquel j’accorde une importance et une attention particulières.
Propos recueillis par Sadek Belkheir