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Le grand retour de Ford au Mans en 2027 : un pari gagnant

C’est officiel : Ford fera son retour en 2027 dans la catégorie reine des 24 Heures du Mans avec un prototype LMDh. Un come-back stratégique et ambitieux qui dépasse la simple nostalgie.

Une légende indissociable du Mans

Ford et Le Mans, c’est une histoire d’exploits et de défis relevés. Dans les années 1960, la marque américaine avait écrasé la concurrence avec quatre victoires consécutives, incarnant la revanche parfaite sur Ferrari. En 2016, elle renouait avec la victoire en GTE Pro pour célébrer les 50 ans de son premier sacre. Mais depuis, silence radio sur la grande scène de l’endurance. Bill Ford l’a affirmé : Le Mans reste une course unique, plus symbolique encore que la Formule 1 où la marque s’est illustrée en tant que motoriste. Ce retour en Hypercar réaffirme cette ambition.

Un choix stratégique et ambitieux

Depuis 1969, Ford ne s’était plus aligné en quête d’une victoire absolue. Pourtant, la marque n’a jamais totalement quitté l’endurance, avec des engagements en GTE, LMGT3 et des tentatives plus discrètes comme la Ford C100 dans les années 1980. Aujourd’hui, le contexte a changé. L’ère Hypercar attire les grands noms : Ferrari, Porsche, BMW, Toyota… et désormais Ford. Avec le LMDh, Ford joue malin. Ce choix lui permet d’engager son prototype aussi bien en WEC qu’en IMSA, maximisant son exposition sur les deux continents. Une stratégie pertinente, quand on sait que son empreinte en endurance américaine est marquée, des Mustang GTP aux victoires d’antan en GTP et Daytona.

Un retour qui a du sens

L’endurance vit un nouvel âge d’or, et Ford ne pouvait rester à l’écart. Financièrement, l’investissement est aujourd’hui bien plus raisonnable que lors de l’ère LMP1, où les budgets s’envolaient au-delà des 100 millions d’euros. Peugeot, par exemple, dépense aujourd’hui moins qu’en 1992-1993 avec sa 905 victorieuse. Mais au-delà des chiffres, ce retour est avant tout une affaire de passion et d’héritage. Soixante ans après le triomphe de la GT40 de Gurney et Foyt en 1967, Ford veut à nouveau inscrire son nom en haut de l’affiche. Plus qu’une stratégie marketing, c’est un défi historique.
Nostalgie ? Non. Détermination ? Absolument.

Djaffar KHODJA

 

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