Dihia Chikhi met les points sur les « I »
Invité au forum du quotidien national Al-Fadjr

Dihia Chikhi, entraîneuse de l’Equipe nationale féminine et ancienne championne du monde de karaté-do, était l’invitée du forum du quotidien Al-Fadjr mercredi dernier 8 novembre, au siège du journal sis à la maison de presse Tahar-Djaout 1er-Mai, Alger. Elle parle aujourd’hui des problèmes qu’elle a eus avec le président de la fédération algérienne de karaté, et a toutefois exprimé sa satisfaction pour avoir reçu des garanties de la part du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad.
Par Abdallah Guessoum
L’entraîneuse de l’Equipe nationale féminine et ancienne championne du monde de karaté-do, Dihia Chikhi, a animé le mercredi 8 novembre 2023 une conférence de presse au siège du journal Al-Fadjr, sis à la maison de la presse Tahar-Djaout, Place 1er-Mai, Alger. Après avoir souhaité la bienvenue à la presse, elle n’a pas hésité à pointer du doigt le président de la fédération algérienne de karaté (FAK). « Mes deux athlètes ont rencontré de nombreuses difficultés dans leur préparation. N’ayant pas été assistées par la Fédération, elles ont en effet eu à faire face à des problèmes de logistique tels que la réservation des billets d’avion, et n’ont pas pu bénéficier des directives et conseils que tout athlète reçoit de la part de son entraîneur avant les combats. En fait, tout semble avoir été négligé », dénonce Dihia Chikhi. Ce manque de soutien aurait, selon l’entraîneuse de l’EN féminine, directement impacté les performances de Cylia Ouikène et Louiza Abouriche, et découlé de la gestion catastrophique de la Fédération. Lors de son intervention, Dihia Chikhi a confirmé qu’alors qu’elle était en charge de l’Equipe nationale féminine, elle avait dû quitter son poste suite à des interventions lui demandant d’inclure la nièce du président de la Fédération dans l’Equipe nationale, estimant que ce genre de comportements, qui sont loin de servir le sport, au contraire, ne sauraient être tolérés.
« Je ne eux plus travailler avec l’actuel président de la fédération algérienne de karaté. Les entraîneurs des équipes nationales doivent être qualifiés et, grâce à Dieu, l’Algérie a de nombreux talents. J’ai décidé de déposer plainte, la loi est au-dessus de tous. Je ne resterai pas les bras croisés après tout ce que j’ai vécu avec le président de la Fédération. Je dois continuer à défendre mes droits et ceux de mes athlètes. Je n’ai peur de personne ni d’aucune menace », a promis Dihia Chikhi, qui a présenté, à cette conférence de presse, des documents sur les enregistrements appartenant à des proches des responsables fédéraux lors des compétitions internationales auxquelles l’Algérie a récemment participé, estimant que tout ce qu’elle dit, ce ne sont pas des mensonges mais plutôt des faits avérés et documentés.
L’entraîneuse de l’EN féminine de karaté a tout de même exprimé sa satisfaction pour avoir reçu des garanties du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Abderrahmane Hammad, quant à la prise e charge pleine et entière des deux championnes, Cylia Ouikène et Louiza Abouriche, qui doivent prendre part à d’importantes compétitions internationales dans lesquelles elles ont à cœur d’honorer l’Algérie. Dahia Chikhi a expliqué avoir rencontré le ministre de la Jeunesse et des Sports mardi dernier, au siège du ministère à Alger, dans le but de soutenir et accompagner les deux championnes de karaté, Cylia Ouikène et Louiza Abouriche. E3t à ce propos justement, Dihia Chikhi a déclaré : « Ce fut une rencontre fructueuse, puisque le Ministre, M. Abderrahmane Hammad, a confirmé qu’il donnerait des directives pour qu’on mette les deux athlètes dans les meilleures conditions, et pour leur établir un programme préparatoire au plus haut niveau, ce qui va se faire avec le Comité olympique et sportif algérien (COA), qui se chargera d’accompagner les deux championnes dans les tournois et les diverses manifestations sportives internationales.
En ce qui concerne la Fédération, j’ai émis mes critiques et tout le monde a entendu ce que j’avais à dit. C’étaient toutes des critiques techniques. Je n’ai pas parlé des questions liées à la gestion ou aux finances, sachant pertinemment que cela ne me concerne pas, je me suis limitée à critiquer les choix techniques de la Fédération.
On a plusieurs athlètes qui suivent les traces de Cylia Ouikène et Louiza Abouriche, et que les responsables doivent soutenir et accompagner. Tout ce que je cherche, c’est de servir les athlètes avec lesquels j’ai travaillé pendant des années afin de les préparer à monter sur le podium Je n’ai aucune ambition pour le poste de sélectionneur national ou tout autre poste, je me sens très à l’aise dans l’équipe dans laquelle je travaille, malgré des moyens modestes, mais avec une détermination de fer pour faire ce qu’il y a de meilleur pour mon pays, l’Algérie.
Je souhaite plus de soutien à ces filles, notamment dans leur discipline, le karaté, afin qu’elles restent dans leurs clubs et qu’elles puissent participer à des compétitions à l’étranger. Encourager les sportifs qui honorent l’Algérie dans différentes compétitions, accompagner et soutenir ces jeunes athlètes jusqu’à atteindre un haut niveau, ce qui leur a déjà permis de décrocher des médailles d’or et de faire la fierté de l’Algérie, tels est mon objectif.
Pour terminer, je vous remercie de votre attention et remercie le peuple algérien pour son soutien, à travers les réseaux sociaux. Je suis fière de tous ces messages de soutien que j’ai reçus, malgré toutes les pressions que j’ai subies. Certains veulent d’ailleurs s’impliquer et en faire une affaire de régionalisme, ce que je dénonce de toutes mes forces. De telles actions n’ont pas leur place en Algérie, nous sommes tous un seul peuple et tous fiers d’être algériens, et nous ferons tout pour hisser au plus haut l’emblème national dans le concert des nations. ». C’est en ces mots que Dihia Chikhi a clôturé sa conférence de presse.