Très peu pratiqué en Algérie, le golf demeure presque inconnu dans le pays, bien que cette discipline soit présente depuis 1967, date de la création de la Fédération Algérienne de Golf (FAG). Locomotive du sport algérien, le CSA/MCA a entrepris de faire sortir cette discipline de l’anonymat depuis une décennie, confiant cette mission à un expert en la matière, M. Abderrahmane Mechlah. Considéré comme l’un des pionniers du golf en tant qu’ancien athlète et entraîneur national, il s’efforce de mettre en œuvre son projet afin de promouvoir ce sport.
En votre qualité de manager de la section de golf du MCA, quelle est la mission qu’on vous a confié, lorsqu’on sait que jusqu’à présent, il n’existe pas de compétition pour cette discipline ?
Je suis au Mouloudia depuis longtemps, on vise à créer une école de golf pour faire émerger cette discipline en Algérie à travers un programme bien défini. Comme vous le dites, la compétition est inexistante.
En matière d’infrastructure, il est difficile pour vous de trouver un terrain pour pratiquer cette discipline ?
Il ne faut pas se voiler la face, le seul terrain existant en Algérie est connu sous l’appellation « terrain de golf », sis à Dely Brahim, qui est malheureusement impraticable. Sans risque de me tromper, le Mouloudia est actuellement le seul club qui a une section de golf. Je suis en train de former des formateurs, tout en faisant de l’initiation pour les jeunes qui sont âgé entre 6 et 22 ans.
Vous voulez donc faire profiter cette jeunesse de votre expérience, étant l’un des pionniers du golf en Algérie ?
Sachez que j’ai représenté l’Algérie au championnat du monde à Paris en 1994. Par la suite, j’ai suivi la formation d’entraîneur à Vichy. J’ai occupé aussi le poste d’entraîneur de la sélection nationale de golf, ainsi que le poste de DTS. Je mettrai donc cette longue expérience au profit des jeunes, comme vous le dites, que cela soit pour la formation des techniciens ou pour initier les jeunes à cette discipline, mettant aussi en exergue le profil des jeunes universitaires, afin qu’ils soient capables à l’avenir de gérer et diriger la fédération de golf.
Qu’en est-il de la disponibilité du matériel pédagogique pour mettre en œuvre votre projet ?
En plus de l’absence d’un terrain de golf pour accomplir le travail souhaité, j’essaye de faire avec les moyens de bords, et je me débrouille pour ce qui est du matériel pédagogique. Pour l’instant, nos cours se passent en classe, mettant l’accent sur le volet théorique et méthodologique. Certes ma mission n’est pas facile, mais avec de la bonne volonté je suis persuadé qu’on y parviendra. Je profite de cette occasion pour remercier le président Khaldi et M. Belkhiri qui m’ont encouragé, ainsi que M. Brahmia et M. Barbari le secrétaire général du COA.
Peut-on connaitre vos objectifs à long terme ?
Mon souhait et de former des golfeurs qui représentent l’Algérie à l’avenir aux joutes internationales, ainsi que des formateurs qui prendront le relais. A court terme on vise à faire connaitre ce sport en Algérie à travers le Mouloudia.
K. M.
