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Kaylia Nemour : « Je ne reviendrai pas en équipe de France»

La jeune championne olympique est catégorique

Son entraîneur ne mâche pas ses mots suite à ces deux dernières années. Comme le dit Marc Chirilcenco, « nous, au club, nous avons un souci avec la fédération. Depuis 20 ans, on fait du haut niveau. Depuis 20 ans, on a eu, je crois, 15 ou 17 jeunes filles en équipe de France. Donc forcément, ce n’était pas le plan prévu initialement, ça ne l’a jamais été. Oui, c’est du gâchis. Oui pour l’équipe de France qui aurait eu grand besoin de notes de Kaylia et de son niveau. Je trouve que c’est quelque chose qui a été très mal géré ». Et à ceux qui l’imaginent revenir en Bleu, Kaylia Nemour est catégorique, « mon choix est fait, je ne reviendrai pas en équipe de France ».

Kaylia Nemour est de retour à l’entraînement dans son club d’Avoine (France), un mois après son sacre aux barres asymétriques aux Jeux olympiques de Paris. Accueillie commune une star en Algérie, elle ne passe plus inaperçue. Comment vit-elle cette nouvelle notoriété ? Quelles sont ses ambitions désormais ?
15,700. À tout jamais, cette note marquera la vie de Kaylia Nemour. La jeune gymnaste du club français d’Avoine, en Indre-et-Loire, a obtenu le 4 août dernier le titre de championne olympique aux barres asymétriques aux Jeux de Paris, le Graal pour la jeune femme de 17 ans qui a basculé dans un nouveau monde, celui de la notoriété. Kaylia Nemour a déjà repris l’entraînement dans son club d’Avoine. Comment a-t-elle vécu le dernier mois ? Quelles sont ses ambitions désormais ? Se voit-elle poursuivre jusqu’aux Jeux de Los Angeles dans quatre ans ?

Le titre de championne olympique
« Je suis choquée », avait déclaré Kaylia Nemour à la descente du podium le 4 août dernier. Un mois plus tard, elle a enfin digéré ce titre, « j’ai eu le temps de réaliser ». Elle évoque « une note exceptionnelle », la plus élevée jamais réalisée par la Tourangelle, réalisée le jour « J ». Sur le podium, elle dit avoir ressenti une forme de plénitude, « un rêve » qu’elle s’était fixée après les championnats du monde d’avril à Bakou où elle avait déjà été sacrée aux barres asymétriques. « Une médaille aux Jeux, c’est vraiment difficile, admet son entraîneur Marc Chirilcenco. On a travaillé d’arrache-pied depuis plus de deux ans pour planifier cette médaille ».

Sa nouvelle notoriété
« Je suis plus sollicitée depuis la médaille ». Kaylia Nemour est entrée dans une nouvelle vie qu’elle perçoit depuis un mois maintenant. Elle est reconnue dans la rue, les magasins, on lui demande selfies, autographes. Elle a eu droit à des Une de magazines. « C’est vrai que c’est fou, dit-elle. Au début, c’était un petit peu bizarre, je n’étais pas trop habituée. Mais bon, maintenant ça va, ça va mieux ».
Elle a été reçue à Alger, le 12 août dernier, avec les autres médaillés algériens des JO. Deux jours plus tard, avec ses parents, elle a été reçue par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Objectif JO de Los Angeles
Quand on atteint son objectif ultime à 17 ans, un titre olympique, quelles sont ses ambitions désormais ? Elle a coupé un mois, pour se reposer, mais elle a repris le chemin de la salle avec comme objectif les championnats du monde dans un an. Elle vise aussi le championnat de France par équipes avec son club d’Avoine et des coupes du monde à partir de janvier.
Mais comment ne pas penser déjà aux Jeux olympiques de Los Angeles dans quatre ans. Elle s’y voit. « C’est sûr qu’en ayant vécu l’expérience des Jeux de Paris, j’ai envie de revivre ça, explique-t-elle. Et à Los Angeles, ce sera encore plus fort ». Elle va aussi tenter de mieux performer dans les autres agrès, les autres disciplines. « C’est aussi un peu l’objectif. Les erreurs que j’ai faites aux JO, aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, l’idée serait de ne pas les refaire dans quatre ans. Mais bon, quatre ans, c’est long ».
Elle admet des erreurs lors des JO de Paris, mais pour elle, il n’y a pas de regret, « parce que sur le moment, je me suis quand même donnée ». Elle se souvient de sa prestation à la poutre où il y a eu « deux fois de grosses erreurs ». Elle concède en fait des « petites erreurs partout ».

Son conflit avec la Fédération française de gymnastique
Comment ne pas revenir avec elle sur les deux dernières années, son conflit avec la Fédération française de gymnastique, et son passage sous les couleurs de l’Algérie à laquelle elle a apporté le premier titre olympique de son histoire en gymnastique. Elle précise avoir pensé « depuis toute petite » pouvoir défendre les couleurs de l’équipe de France. « Mais bon, ça s’est fait comme ça. Maintenant, de mon côté, il n’y a aucun regret. Je suis très contente d’avoir ramené cette médaille pour l’Algérie ».

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