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Bouchra Zitouni, arbitre et coach national U12 : « Il faut toujours persévérer »

Issue d’une famille de sportifs, avec un père ancien athlète de tennis de table et une mère ancienne joueuse de tennis et coach, Bouchra Zitouni a fait du tennis sa passion, après avoir été formée par sa mère, la regrettée Zitouni Haoua Chaki. Elle a connu une progression fulgurante et a rapidement rejoint l’équipe nationale des jeunes.

Elle met fin à sa carrière de sportive en tant que senior pour s’investir dans le coaching. Conseillère en sport, spécialisée en tennis, on lui confie l’encadrement de la sélection nationale des U12. Bouchra est également arbitre fédéral et juge-arbitre. Dernièrement, Bouchra a encadré la sélection nationale des U12 lors du tournoi ITF-CAT par équipes de la région Afrique du Nord, disputé en Égypte.

Un mot sur votre carrière sportive…
Depuis mes débuts au tennis, je n’ai cessé de progresser sous la direction de ma mère, qui était entraîneur des jeunes catégories. Je me suis distinguée en remportant des titres et des trophées dans différentes compétitions et tournois. Il en a été de même en équipe nationale, où je me suis également bien comportée. Cependant, en junior, mon intérêt s’est tourné vers le coaching, en m’imprégnant de la fonction de coach de ma mère, qui m’a beaucoup inspirée. J’ai arrêté la pratique du tennis à l’âge de 19 ans, à mon meilleur niveau et à la 5e place au classement national. C’était l’année où j’ai commencé mes études à l’École supérieure des sciences et technologies du sport (ESSTS).

Vos impressions sur vos débuts dans le coaching …
J’ai commencé par encadrer dans différents clubs à Alger et aux alentours de mon lieu d’études durant près de 5 années, ainsi qu’à Oran durant mon stage pratique. Après avoir décroché mon diplôme de conseillère en sport, spécialité tennis Level 1 ITF, la FAT m’a désignée comme entraîneur national pour l’année 2024. C’est une grande fierté pour moi d’avoir atteint mon but et de réaliser le souhait de ma maman, Allah yarhamha, ainsi que celui de mon père. Après avoir encadré des jeunes durant des stages, j’ai eu l’occasion de coacher, toujours avec les jeunes, la sélection nationale aux championnats arabes par équipes en Tunisie et aux championnats Nord Afrique en Égypte. Aujourd’hui, je suis fière de dire que je suis la première femme oranaise à être entraîneur national.

Comment êtes-vous arrivée à l’arbitrage ?
Mon aventure dans l’arbitrage a commencé bien avant le coaching, en 2022, aux Jeux Méditerranéens d’Oran, en tant que juge de ligne. Cette expérience incroyable m’a permis par la suite d’être désignée également juge de ligne en Coupe Davis Groupe 3, zone Afrique, à Alger, puis retenue comme arbitre de chaise dans un championnat d’Algérie. Mon aventure a continué avec les championnats Nord Afrique des U12 et les championnats d’Afrique des U16, sans compter les championnats d’Algérie de 2022, 2023 et 2024, en qualité d’arbitre de chaise. J’ai décroché mon diplôme d’arbitre fédéral en 2022 et le diplôme de juge-arbitre fédéral en 2023.

Malgré certaines difficultés, on imagine que vous êtes fière d’avoir gagné votre pari ?
En général, je n’ai pas rencontré beaucoup de difficultés. J’ai su m’adapter à toutes les situations et surtout trouver les bons moyens de communication avec tout le monde, notamment les joueurs. Je remercie d’ailleurs les responsables de la FAT de m’avoir accordé leur confiance. Je n’ai pas obtenu ce poste d’entraîneur facilement, mais à force de sacrifices, notamment en faisant mes études loin de ma famille en internat, ce qui n’est pas chose facile, surtout pour une femme. C’est la raison pour laquelle j’ai su surmonter toutes mes difficultés, sachant que tôt ou tard, on est récompensé pour ses efforts.

On vous laisse le soin de conclure…
Ma première expérience dans le coaching a été très enrichissante pour moi, me permettant d’apprendre beaucoup dans le domaine du tennis. Pour conclure, je dirai qu’il faut toujours persévérer pour réussir et souhaiter le meilleur aux autres, car chacun veut récolter les fruits de ses sacrifices. En ce qui concerne la région de l’ouest et Oran en particulier, je dirai à tous mes collègues dans le domaine du tennis que la réussite ne vient pas seule et que seul le travail paie.

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