À l’instar des JO pour les valides, les athlètes paralympiques ont également eu droit à une cérémonie d’ouverture grandiose sur les Champs-Élysées et à la Place de la Concorde à Paris.
Au total, ce sont 4 400 athlètes, issus de 168 délégations, dont celle de l’Algérie, qui ont eu l’honneur d’assister à l’événement mis en scène par Thomas Jolly. Les organisateurs ont préparé un spectacle riche en couleurs intitulé « Paradoxe », chorégraphié par le Suédois Alexander Ekman, sous la houlette du directeur artistique Thomas Jolly et de Victor Le Masne pour la musique. Pas moins de 20 000 personnes ont déferlé sur les sites pour assister à cette cérémonie grandiose. « Nous sommes persuadés que ces Jeux paralympiques seront réussis pour nous », ont déclaré les paralympiens algériens à l’unanimité, qui ont défilé dans la joie en tenue traditionnelle algérienne. Chaque sport paralympique trouvera un terrain d’expression avec des épreuves qui se dérouleront dans des sites emblématiques. À noter que la délégation brésilienne n’est pas passée inaperçue. Emmenée par le phénomène de la para-natation mondiale, Gabriel Araujo, l’immense délégation brésilienne, par le nombre, a fait une entrée tonitruante sur la Place de la Concorde. La porte-drapeau de la délégation algérienne, Safia Djelal, était aux anges à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris. La para-athlète algérienne s’est dite heureuse. La spécialiste du lancer de poids était accompagnée du para-athlète Mohamed Berrahal pour le défilé, suivi dans la parade par les 25 autres représentants algériens et leurs accompagnateurs.
Le handisport algérien toujours présent sur la scène internationale
Le handisport algérien s’est affirmé depuis des années comme une force sportive incontournable sur la scène paralympique mondiale. Avec un total important de 85 médailles engrangées, dont 27 en or, 22 en argent et 36 en bronze, décrochées lors de 8 participations aux Jeux paralympiques, l’Algérie se positionne en force en Afrique et dans le monde arabe. L’objectif pour les athlètes algériens durant ces JP de Paris est de renforcer encore ce palmarès. Rappelons que l’histoire du handisport algérien aux Jeux paralympiques débute en 1992 à Barcelone. À Atlanta en 1996, l’Algérie a démontré une progression notable en décrochant deux médailles d’or, deux d’argent et trois de bronze, se classant 40e place sur 104 pays participants. Mohamed Allek avait marqué cette édition en remportant deux médailles d’or dans les épreuves de 100m et 200m. L’édition de Sydney en 2000 a vu une amélioration des performances des para-athlètes algériens avec une 38e place sur 111 pays. Allek avait de nouveau brillé avec trois médailles d’or. Les Jeux d’Athènes en 2004 ont été prolifiques pour l’Algérie, terminant la compétition à la 25e place sur 135 pays, avec 13 médailles, dont six en or. Cette édition a été marquée par l’émergence de nouveaux talents tels que Samir Nouioua et Nine Messaoud, le premier champion paralympique africain et arabe en para-judo.
D’autres athlètes comme Karim Bettina et Safia Djelal avaient également établi de nouveaux records du monde. La progression s’est confirmée à Pékin en 2008 avec une récolte de 15 médailles et une 31e place sur 76 pays. Mouloud Noura et Sid Ali Lamri ont remporté l’or en para-judo, tandis que Karim Bettina et Kamel Kardjena ont brillé en para-athlétisme. Aux Jeux de Londres en 2012, l’Algérie a remporté 19 médailles, se classant 26e sur 75 pays. Nassima Saïfi, Abdellatif Baka, Mohamed Berrahal et Kamel Kardjena avaient chacun décroché l’or. Participation historique avec un podium entièrement algérien dans l’épreuve du poids F32. En 2016, à Rio, l’Algérie a continué d’impressionner avec 16 médailles, se classant à la 27e place sur 80 pays. Abdellatif Baka a réalisé une performance exceptionnelle en remportant l’or au 1500m avec un temps meilleur que celui du champion olympique de la même édition. Samir Nouioua, Asmahan Boudjadar et Nassima Saïfi avaient également décroché l’or. La participation aux Jeux de Tokyo en 2020 a été marquée par 12 médailles, dont quatre en or. Athmani Skander-Djamil a émergé comme une nouvelle star en remportant l’or au 400m avec un record du monde. Cette édition de Paris 2024 représente une nouvelle opportunité pour les athlètes algériens de continuer à écrire l’histoire du handisport.
Entrée en piste des para-athlètes algériens
L’athlète Mounia Gasmi, classe F32, devait participer hier vendredi à la finale du concours de Massue, avec l’ambition de défendre sa médaille de bronze décrochée lors des Jeux paralympiques de Tokyo. Cette battante reste concentrée sur la compétition et sait que ce sera dur face à de bonnes concurrentes, mais se montre optimiste. Aujourd’hui, samedi, verra l’entrée en lice de 8 athlètes en para-athlétisme, avec notamment la championne du monde en titre du concours du disque (F57), Nassima Saïfi, qui reste également consciente de la difficulté de la mission, mais reste confiante malgré la pression qui pèse sur ses épaules, étant donné qu’elle est championne mondiale en titre. Vont concourir également aujourd’hui Safia Djelal (F57), elle qui avait terminé à la cinquième place lors des paralympiques de Tokyo, le demi-fondiste Samir Nouioua, au riche palmarès de 8 médailles, dont 3 en or en cinq éditions, qui sera engagé en finale du 1500m (T46). Cet athlète reconnait la difficulté de la mission au regard du haut niveau et de la présence de plusieurs nouveaux jeunes, qui ont considérablement évolué. D’autres tenteront leurs chances aujourd’hui, à savoir Bakhta Benallou, en finale du javelot (F13), Ahmed Mehideb, Walid Ferhah, Bahlaz Lahouari et le tout nouveau Abdelhak Missouni au concours de Massue (F32).
B. Sadek