Transferts : les joueurs formés en Algérie rapportent de l’argent
Selon un rapport publié par l’Observatoire du football du CIES, l’Algérie a engrangé près de 34 millions d’euros depuis 2016 grâce aux transferts de joueurs issus de ses clubs vers l’étranger, se classant ainsi 43ᵉ au niveau mondial parmi les 50 pays les plus exportateurs de talents. Cette performance place le pays aux côtés de l’Égypte, du Maroc et de la Tunisie, seules nations arabes à figurer dans ce classement dominé par la France, leader incontestée avec 3,97 milliards d’euros de recettes, devant le Brésil (2,6 milliards) et l’Espagne (2,24 milliards).
Une jeunesse convoitée
Le rapport du CIES indique que les joueurs âgés de 21 à 23 ans représentent la principale source de revenus pour les clubs algériens, avec 57,8 % des ventes totales. Les moins de 20 ans constituent 26,6 %, confirmant la forte demande des clubs européens et arabes pour les jeunes talents algériens encore en début de carrière.
Les clubs du Paradou AC et de l’ES Sétif se distinguent comme les plus performants à l’export, ayant permis l’éclosion de nombreux internationaux tels que Youcef Atal, Adam Zorgane, Yacine Titraoui, Mohamed Amoura, Ahmed Kendouci, Monsef Bakrar ou encore Adil Boulbina.
Une base prometteuse malgré les limites structurelles
Pour de nombreux observateurs, ces chiffres témoignent du potentiel du vivier algérien, malgré les faiblesses persistantes du système de formation et de gestion des clubs. Les revenus cumulés des quatre pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Égypte) atteignent environ 180 millions d’euros sur dix ans, signe d’un marché régional en croissance.
Vers un nouveau modèle de formation ?
L’initiative de la FAF visant à rendre les académies obligatoires et à moderniser les infrastructures pourrait renforcer cette dynamique. Une meilleure structuration de la formation permettrait d’augmenter considérablement la valeur marchande des jeunes joueurs algériens à l’avenir. Un chiffre modeste face aux géants du football mondial, mais porteur d’espoir. L’Algérie confirme qu’elle est une terre de talents, dont le potentiel ne demande qu’à être pleinement exploité.
Djamel ABED



